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La température se réchauffe. La neige a (presque) disparu. Le printemps est à nos portes. Ça ne peut vouloir dire qu’une seule chose.
La température se réchauffe. La neige a (presque) disparu. Le printemps est à nos portes. Ça ne peut vouloir dire qu’une seule chose.
C’est le temps d’enfiler son veston de cuir et de sortir la bête: votre moto.
L’excitation est palpable, mais quelques étapes restent à franchir avant de sillonner les routes du Québec à bord de son bolide à deux (ou trois) roues. Voici une liste non exhaustive de cinq choses à considérer avant de partir à l’aventure cette saison.
Un moteur de moto a besoin de trois éléments pour démarrer: de l’air, du carburant et du courant. Sans une batterie fonctionnelle, il n’y a pas de courant.
Premièrement, il est important de retirer la batterie de la moto et de l’inspecter. Si la boîte ne présente pas de dommage, il est temps de la réveiller. À l’aide d’un chargeur de batterie à charge lente (aussi appelé un chargeur de batterie automatique), le chargement peut prendre jusqu’à quelques heures.
Le chargeur est branché directement sur un connecteur de la moto. Crédit photo: Alexandre Sauro | Noovo Info
Certaines motos sont munies d’un branchement direct ne nécessitant pas de débrancher la batterie de l’engin. Il est tout de même recommandé de vérifier son état. Si la batterie semble avoir de la difficulté à maintenir une charge, il est peut-être temps de lui dire au revoir et de la remplacer par une plus récente.
Truc de pro: à l’aide d’un chargeur intelligent, il est possible de laisser la batterie connectée durant tout l’hiver. L’appareil enverra un signal électrique à la batterie au besoin et améliorera sa longévité.
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Si vous êtes un motocycliste chevronné, il est probable que vous ayez déjà effectué un changement d’huile à moteur avant l’hibernation de la moto. Cependant, il est préférable d’en faire un deuxième au printemps.
La viscosité de l’huile se dégrade avec le temps. Cet effet est particulièrement vrai pour les motos qui ont hiberné au froid. Le changement de température peut également créer de la condensation dans le réservoir d’huile.
Comme il s’agit d’un changement d’huile complet, n’oubliez pas de changer le filtre à l’huile également.
Effectuer un changement d’huile est l’étape requérant le plus de connaissances «mécaniques» sur cette liste. Cependant, cet entretien est généralement facile à faire et constitue une aptitude pratique pour tout motocycliste.
Pour savoir quelle huile et quel filtre utiliser, consultez le manuel d’entretien du véhicule.
Truc de pro: un changement d’huile peut devenir très salissant, et ce, très rapidement. Placer un linge dans le fond du contenant qui recevra la vieille huile permet d’éviter les éclaboussements.
Le tissu absorbant permettra d'éviter les éclaboussures. Crédit photo: Alexandre Sauro | Noovo Info
Tout comme le motocycliste, la moto a aussi besoin d’être bien chaussée.
La durée de vie d’un pneu peut largement varier d’un modèle à l’autre. Il est important de vérifier que le caoutchouc est en bon état. Sur les motos de route, un usage excessif apparaitra au milieu du pneu.
À 5000 kilomètres, ce pneu présente un usage moyen. Crédit photo: Alexandre Sauro | Noovo Info
Ensuite, le poids d’une moto qui est restée immobile durant l’hiver pourrait avoir affecté la pression des pneus. Vérifiez si celle-ci convient au niveau recommandé pour le modèle de pneu à l’aide d’un manomètre.
Truc de pro: durant l’hiver, déplacer la moto permet d’éviter la création des endroits plats sur les pneus, surtout si le bolide est stationné sur une surface dure. Il est également possible d’ajouter de la pression, tout simplement.
Le printemps est également un bon moment pour vérifier les autres liquides nécessaires au bon fonctionnement de la moto.
Premier arrêt, les freins. La majorité des motocyclettes sont dotées d’une jauge permettant de vérifier que le niveau de liquide à frein se situe tout juste entre les barres high et low.
Ensuite, c’est le tour du liquide de refroidissement. Similairement au liquide des freins, une jauge devrait indiquer si le niveau est adéquat.
Comme pour l’huile à moteur, l’intégrité de ces liquides se dégradent au fil du temps. La règle générale est de les changer tous les deux à quatre ans, selon l’usage.
Enfin, passons à l’essence. Même si votre moto se nourrit au super, la qualité du carburant diminue drastiquement après seulement quelques mois.
Si vous avez ajouté du stabilisateur à carburant dans le réservoir avant l’hiver, le tour est joué. Dans la situation contraire, il est recommandé de le vider complètement et de nettoyer le carburateur, s’il y a lieu.
La jauge présente un niveau adéquat de liquide à frein. Crédit photo: Alexandre Sauro | Noovo Info
La chaîne et les pignons sont des pièces qui peuvent rouiller facilement. La rouille superficielle qui peut apparaître après les longs mois d’hiver ne fait généralement pas le poids contre un bon produit nettoyeur et une brosse rigide.
Ensuite, il est important de bien lubrifier la chaîne. Si la moto est munie d’une courroie, simplement vérifiez que celle-ci ne présente aucune fissure.
Les pignons représentent les petites dents auxquelles s'accroche la chaîne. Crédit photo: Envato Elements
Une moto mal entretenue peut accumuler de la rouille et engendrer d’autres problèmes mécaniques. C’est la même chose pour nos aptitudes en tant que motocycliste.
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) offre une formation de rafraîchissement totalement remboursable. Cette formation s’adresse à tous, notamment aux personnes qui ont peu d’expérience de conduite ou qui se remettent à la moto après quelques années.
D’une durée de quatre heures, la formation présente un volet théorique sur la sécurité et une portion pratique afin de revoir certaines techniques, dont le contre-braquage, le freinage d’urgence et la technique de courbe.
«Pour les motocyclistes, ces formations de perfectionnement sont un bon outil pour leur permettre une mise à jour de leurs connaissances et de leurs compétences et ainsi favoriser une conduite sécuritaire et préventive», a déjà commenté le ministre des Transports, François Bonnardel.
Enfin, avant d’entreprendre une longue aventure, d’autres éléments nécessitent une attention particulière. Un premier tour de piste est notamment utile afin de vérifier que les freins, suspensions, lumières et différents contrôles fonctionnent correctement.
Bien sûr, il est possible d’ignorer toutes ces étapes et aller directement au garagiste pour qu’il s’occupe de remette votre moto en marche. Cependant, passer par le garage sera beaucoup plus coûteux. De plus, c’est bien plus gratifiant quand on peut le faire soi-même.
Par ailleurs, prendre note qu’il est recommandé de consulter le manuel d’entretien du véhicule avant toute chose. Ce manuel présente généralement la marche à suivre pour chacune de ces étapes.