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Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a présenté lundi dans un communiqué un plan en deux axes, prévention et répression, comportant cinq mesures.
Le Parti Québécois prend des engagements en vue de la prochaine campagne électorale pour que cesse la violence par arme à feu au Québec. Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a présenté lundi dans un communiqué un plan en deux axes, prévention et répression, comportant cinq mesures.
«Le Québec est une société réputée non violente, calme, sécuritaire. Historiquement, nous nous comparons favorablement avec nos voisins en Amérique du Nord. Mais sommes-nous en train de changer, de perdre cette proverbiale quiétude qui nous définit et nous distingue? Si on ne donne pas maintenant un coup de barre, c’est tristement ce qui pourrait se passer. Comme père, comme citoyen, comme politicien, je ne peux pas rester silencieux. Je veux qu’on agisse pour que cessent les coups de feu au Québec», a indiqué Paul St-Pierre Plamondon.
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Le Parti Québécois estime que la lutte aux armes à feu passe notamment par les actions entourant la saisie d’armes. Le PQ suggère ainsi de doubler les budgets actuels afin d’embaucher une centaine de nouveaux policiers et d’experts qui auront comme priorité la saisie d’arme.
«Il faut ajouter des ressources qui se consacreront à la saisie d’armes illégales. L’Opération CENTAURE, avec 90 M$ et l’ajout de 107 policiers et experts, a permis, en un an, de saisir un peu moins de 400 armes illégales. C’est mieux que rien, mais ça reste nettement insuffisant; dans les années 1990, après le massacre de Port Arthur, 650 000 armes ont été restituées à l’État australien», a rappelé M. Plamondon.
Le chef du PQ promet d’ailleurs de légiférer, au besoin, afin de faciliter la saisie d’arme en province.
Dans son plan d’action pour enrayer la violence par arme à feu, le Parti Québécois veut également augmenter les ressources afin de freiner le trafic d’armes à la frontière. Il songe notamment à la création d’une escouade mixte.
«Outre le danger qu’elles représentent, les armes sont une business. Et le Canada, aveugle, mou et négligent, continuera assurément de nuire, dans ce dossier. Or, les forces de l’ordre et les moyens technologiques pour traquer les trafiquants d’armes, nous les avons. On doit toutefois mieux les appuyer. C’est pourquoi nous créerons une escouade mixte qui viendra soutenir et augmenter les efforts de patrouille le long de la frontière», a ajouté le chef péquiste.
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Une autre des propositions du PQ pour lutter contre les armes à feu est d’investir massivement en prévention. Le Parti Québécois veut hausser de 460M$ par année le financement des organismes communautaires à la mission pour ainsi favoriser le recrutement de travailleurs sociaux et de travailleurs de rue. Le PQ souhaite également qu’une attention particulière soit accordée aux écoles des quartiers les plus touchés par la violence armée.
«La prévention, c’est vraiment le nerf de la guerre. Les jeunes doivent trouver sur leur chemin des ressources pour les guider et les maintenir dans la bonne voie. Ça passe entre autres par les organismes communautaires qui travaillent directement avec eux, sur le terrain; y réinvestir massivement aura des effets bénéfiques, notamment pour contrer l’influence des gangs de rue. On doit aussi aider les écoles des quartiers les plus touchés à recruter davantage de travailleurs sociaux et de professionnels», a ajouté Paul St-Pierre Plamondon.
Le PQ veut aussi «améliorer l’urbanisme» en haussant la sécurité «tout en décourageant les criminels par le mobilier urbain dans les lieux sensibles».
«Plusieurs villes l’ont fait : on doit ajouter de la lumière, continuer de créer des parcs dans les secteurs les plus chauds, bref, décourager le criminel par la façon dont sont aménagés les quartiers, notamment à Montréal», a insisté le candidat dans la circonscription de Camille-Laurin.
Le plan d’action du Parti Québécois prévoit finalement l’adoption d’une loi pour que soit créé un registre des organisations criminelles afin «d’affaiblir les gangs de rue».
«Il s’agit d’adopter une loi faisant en sorte d’établir, sur recommandation du ministre de la Sécurité publique, une liste des groupes criminels auxquels le fait de s’identifier pourrait valoir une peine de prison. Le Bloc continue d’essayer d’obtenir une telle loi au fédéral, après un premier refus. Le Québec a tous les avantages à prendre en main ce dossier», a conclu le chef du Parti Québécois.
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