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Les trois fusillades précédentes ont chacune entraîné un décès.
La police a déclaré que huit lycéens de Philadelphie attendant de monter à bord d'un bus urbain après les cours, mercredi, ont été blessés par des coups de feu provenant de suspects qui ont sauté d'une voiture et ont ouvert le feu, la quatrième fusillade dans le système de transport en commun en autant de jours.
Les trois fusillades précédentes ont chacune entraîné un décès.
Au moins un étudiant a été grièvement blessé à l'arrêt de bus, un jeune de 16 ans qui a été touché neuf fois, a déclaré Kevin Bethel, commissaire de police de la ville, lors d'une conférence de presse. Les autres sont dans un état stable.
M. Bethel a précisé que les élèves de la Northeast High School, âgés de 15 à 17 ans, attendaient le bus, vers 15 heures, lorsque trois personnes sont sorties d'une voiture qui attendait sur les lieux et ont tiré plus de 30 coups de feu.
La police a ensuite reçu de nombreux appels au 911 concernant une «fusillade de masse sur l'autoroute près de Dunkin' Donuts», dans le nord-est de Philadelphie, selon la porte-parole de la police, Tanya Little.
Les adolescents blessés ont été emmenés au centre médical Einstein et à l'hôpital Jefferson Torresdale, selon John Golden, porte-parole de la Southeastern Pennsylvania Transportation Authority, ou SEPTA. Deux bus – un bus de la ligne 18 et un bus de la ligne 67 – ont été touchés par des coups de feu, mais aucun passager ou conducteur n'a été blessé.
La Northeast High School se trouve à plus de 1,6 km du lieu où la fusillade a eu lieu et c'est la plus grande école secondaire publique de la ville, avec plus de 3000 élèves.
Monique Braxton, cheffe adjointe des communications du district scolaire de Philadelphie, a déclaré que la fusillade s'est produite près de l'école élémentaire Crossan, qui faisait sortir les élèves à ce moment-là, mais les a ramenés à l'intérieur et les a enfermés. Plus tard, la police a donné le feu vert.
La mairesse Cherelle Parker, présente sur les lieux avec le commissaire de police, le procureur de la ville et le directeur de l'école, a dit qu'elle voulait que les gens sachent que «nous ne serons pas pris en otage, que nous utiliserons tous les outils juridiques disponibles pour garantir la santé publique et la sécurité des habitants de notre ville.»
Le surintendant Tony Watlington Sr. a déclaré que les responsables étaient «absolument navrés et en colère que des enfants innocents rentrant de l’école soient touchés par la violence armée, et nous sommes d’accord avec le maire: Assez, c’est assez».
La scène a été bouclée avec du ruban jaune de la police à la suite de la fusillade, avec des dizaines de marqueurs de preuves posés sur le trottoir mouillé par la pluie.
Jessica Healy, une habitante du quartier, qui était avec sa fille de 2 ans, a déclaré que le quartier était devenu plus dangereux ces dernières années et qu'elle avait des voisins qui étaient déjà en train de déménager en raison d'incidents antérieurs.
«Je pense que c'est vraiment triste et tout simplement dangereux de ne même pas vouloir emmener ma fille ici», a déploré Mme Healy.
«Ce n'est pas sécuritaire… Je n’aime pas ça ici. J'aimerais déménager. Mais mon petit ami a un bon travail ici, c'est pourquoi nous restons», a-t-elle ajouté.
Une autre résidente de longue date, Brenda Keith, a déclaré qu'elle ne prend pas de mesures extraordinaires pour rester en sécurité, si ce n'est d'être consciente de son environnement au cas où elle aurait soudainement besoin d'échapper à des ennuis. Elle comprend si les gens ne se sentent pas en sécurité en ville en ce moment ou s'ils sont mal à l'aise à l'idée de monter sur SEPTA, mais elle est déterminée à ne pas laisser les fusillades l'empêcher de vivre sa vie.
«Mais nous ne sommes pas la seule ville à vivre cela. … Je suis ici depuis longtemps et les choses ont empiré, mais c'est ainsi que va la vie», a déclaré Mme Keith.
La fusillade de mercredi fait suite à des fusillades durant les trois jours précédents, au cours desquelles une personne a été tuée alors qu'elle était à bord, montait ou descendait d'un bus SEPTA.
La fusillade de mardi s'est produite vers 18h35, lorsque la police a déclaré qu'une dispute verbale puis une bagarre physique avaient commencé. L'un des deux passagers est sorti, s'est retourné et a tiré deux coups de feu avec une arme de poing de 9 mm, touchant un homme identifié plus tard comme étant Carmelo Drayton, 37 ans. Il est décédé peu de temps après dans un hôpital.
Le tireur, qui, selon les autorités, portait l'un des types de masques interdits dans les transports en commun, s'est enfui. Les autorités enquêtaient sur un motif possible et aucun autre blessé n'a été signalé.
Le chef de la police des transports du SEPTA, Charles Lawson, a raconté que les coups de feu avaient été tirés sur la victime alors que le conducteur était «immédiatement derrière».
Lundi, un étudiant de 17 ans a été tué et quatre autres personnes ont été blessées lorsque des coups de feu ont éclaté à un arrêt de bus. Parmi les victimes figuraient deux femmes qui voyageaient dans un bus.
Et dimanche, vers 23h30, un homme de 27 ans a été tué par un autre passager quelques instants après qu'ils soient tous deux descendus d'un bus. Des témoins ont déclaré que les deux hommes s'étaient disputés, mais une enquête reste ouverte pour déterminer le mobile.
Aucune arrestation n'a été effectuée pour aucune des fusillades, a annoncé mercredi Frank Vanore, commissaire adjoint du département de police de Philadelphie.
Alors que la criminalité grave est globalement en baisse dans le système de transport, a indiqué M. Lawson, une tendance apparue au cours de la dernière année et demie est que des personnes portant des armes, généralement illégalement, se disputent puis ouvrent le feu. Il a promis que les autorités réprimeraient la criminalité de manière agressive et sans vergogne et utiliseraient «tous les moyens légaux à notre disposition pour cibler la possession illégale d’armes à feu».
«Nous allons cibler les individus dissimulant leur identité. Nous allons cibler la fraude tarifaire. Nous allons cibler la consommation ouverte de drogues, a martelé M. Lawson. Nous allons cibler toutes les infractions criminelles en vigueur.»
Les autorités renforcent la surveillance des caméras de sécurité et étudient les moyens de permettre aux employés de signaler les problèmes potentiels de manière discrète et sûre, a ajouté Lawson.