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Justice

28 nouvelles femmes accusent Robert Miller d’exploitation sexuelle sur mineures

M. Miller aurait mis en place un système consistant à payer des mineurs pour des relations sexuelles, et le cabinet d'avocats Consumer Law Group a lancé une action collective en février.

Robert Miller. Photo non datée.
Robert Miller. Photo non datée.
Daniel J. Rowe
Daniel J. Rowe / CTV News

Deux nouvelles accusation ont été ajoutés et 28 femmes supplémentaires se sont manifestées dans le cadre de l'action collective intentée contre Future Electronics Inc. et le milliardaire montréalais Robert Miller pour exploitation sexuelle présumée de mineures.

Ceci est une traduction d'un article de CTV News.

M. Miller aurait mis en place un système consistant à payer des mineurs pour des relations sexuelles, et le cabinet d'avocats Consumer Law Group a lancé une action collective en février.

Selon de nouveaux documents déposés au tribunal, l'action a été modifiée le 4 août et les défendeurs Sam Joseph Abrams et le prétendu «entremetteur» Raymond Poulet ont été ajoutés, ainsi que 28 autres femmes, qui étaient toutes mineures au moment des faits reprochés.

M. Abrams était vice-président de Future Electronics jusqu'à ce que l'entreprise coupe les ponts avec lui à la suite d'allégations.

«De nombreuses femmes ont contacté l'avocat du groupe pour exprimer qu'elles avaient été payées (en argent et en cadeaux) pour des services sexuels par le défendeur Robert G. Miller alors qu'elles étaient mineures entre les années 1992 et 2012», peut-on lire dans le document de la cour.

L'avocat principal, Jeff Orenstein, a déclaré à CTV News que d'autres femmes ont contacté le cabinet, mais n'ont pas signé de déclaration sous serment. Certaines d'entres elles ont contacté le cabinet depuis l'extérieur du Québec.

Selon une femme, M. Miller l'a invitée, ainsi qu'une amie, à l'hôtel Intercontinental pour le rencontrer.

«Je n'avais eu qu'un seul rapport sexuel avant cette rencontre et je ne me sentais pas prête à avoir des relations sexuelles avec lui, surtout sans protection», peut-on lire dans la déclaration sous serment. «Je lui ai dit que je ne voulais vraiment pas le faire sans préservatif, mais j'ai finalement accepté».

La victime présumée a déclaré que M. Miller lui avait montré un test VIH négatif.

Une autre victime s'est vue présenter un test VIH négatif, mais a commencé à avoir des soupçons lorsque le nom figurant sur le test était différent.

«Il lui a offert une montre et lui a montré un test VIH négatif sur lequel figurait un nom différent, qui n'était pas " Bob Adams" comme elle l'avait cru», peut-on lire dans le recours collectif. «Cela a conduit la requérante à s'inquiéter, et elle a regardé dans la chambre d'hôtel et a trouvé une armoire pleine de montres».

«Cette expérience a eu un effet psychologique négatif important sur la requérante. Elle s'est sentie mal dans sa peau et dans son estime de soi, honteuse, coupable, déprimée, et s'est auto-médicamentée avec des drogues et de l'alcool — bien qu'elle n'ait jamais été capable de faire le lien entre ces rencontres sexuelles payées et ses sentiments négatifs envers elle-même».

Le recours collectif affirme que Miller a utilisé le pseudonyme «Bob Adams» pour dissimuler son identité et a prétendu vivre aux États-Unis.

Poulet a également utilisé une fausse carte de visite au nom de «Sebastien Tremblay», originaire d'Hollywood, en Californie, selon le document.

Miller aurait rencontré des filles dans d'autres hôtels et dans deux résidences privées de Westmount, selon le recours collectif.

Miller aurait donné de l'argent aux filles à la fin de chaque rencontre. Une victime présumée a déclaré  qu'«il lui donnait une enveloppe contenant entre 1000 et 2000 dollars en liquide, une fois c'était 3000 dollars».

L'action collective n'a pas encore été autorisée par un juge et aucune des allégations n'a été prouvée devant un tribunal.

M. Miller a nié toutes les allégations portées contre lui. Il a démissionné de son poste de président-directeur général de Future Electronics.

CLG demande à toute personne qui aurait été victime de Miller de contacter le cabinet au (514) 266-7863 ou en envoyant un courriel à info@clg.org. Un formulaire en ligne est également disponible sur le site du cabinet.

Daniel J. Rowe
Daniel J. Rowe / CTV News