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Oui, il y aura des produits moins chers, mais aussi moins de services et de choix.
Loblaw veut créer de nouveaux magasins sans nom pour ces produits bien connus de la population pour leur couleur jaune poussin, mais surtout pour leur prix plus bas.
L’épicier canadien mettra à l’essai des magasins dans trois marchés ontariens en septembre 2024, à Windsor, St. Catharines et Brockville.
Loblaw avance que ses clients pourraient économiser jusqu’à 20% sur leurs produits d’épicerie courants et articles ménagers, parce que l’épicier lui-même pourrait réduire ses propres coûts d’exploitation dans ces nouveaux magasins.
Comment? Avec des heures d’ouverture plus courtes, soit de 10h à 19h, moins de choix de produits, moins de marketing visible, moins de livraisons hebdomadaires et tout simplement pas de réfrigération, donc pas de produits laitiers ou de viande fraîche –en d’autres mots, oui, des produits moins chers, mais moins de services et de choix. La sélection sera limitée à 1300 produits.
Les clients peuvent s’attendre à une petite gamme de produits surgelés, des produits de première nécessité, des articles ménagers, des produits de boulangerie – du pain et bagels, notamment–, et des fruits et légumes à conservation longue comme des pommes, des bananes, des poivrons ou des carottes.
Cette gamme de produits sélectionnés permet de s'assurer que chaque article en rayon contribue à la mission du magasin, qui est de proposer des produits abordables et de qualité.
«Depuis que l'inflation des prix des aliments a pris de l'ampleur à l'échelle mondiale, nous nous sommes concentrés à faire tout ce que nous pouvions pour maintenir des prix plus bas pour les clients, notamment en ouvrant plus de magasins d'alimentation à rabais dans plus de régions du pays», a commenté Per Bank, président et chef de la direction de Loblaw, dans un communiqué diffusé jeudi.
«Il s'agit d'un projet d'essai et d'apprentissage, et nous avons l'intention d'écouter et de nous ajuster rapidement», a promis Melanie Singh, présidente de la division des rabais de Loblaw.
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Les cinq plus grands épiciers du Canada, incluant Loblaw, ont subi d'intenses pressions publiques et politiques alors que les prix des produits d'épicerie ont augmenté de plus de 22 % en quatre ans, se traduisant par des accusations de profits exagérés et l'appel au boycottage de Loblaw par certains consommateurs plus tôt cette année.
Ces pressions ont fait partie des facteurs qui ont poussé Loblaw et sa maison-mère, George Weston Limitée, à payer 500 millions $ dans un règlement à l’amiable dans leur rôle pour la fixation de prix du pain à l’échelle de l’industrie.
Ce faisant, Loblaw a présenté ses excuses aux Canadiens dans un communiqué diffusé en juillet dernier, en même temps qu’elle révélait que son bénéfice net avait baissé de 10% au deuxième trimestre de 2024 par rapport à l’année précédente. Dans la foulée, Loblaw assurait avoir observé une «solide performance sur le plan de l’exploitation», dont elle réduit pour tant les coûts dans son projet de produits de marque sans nom.
La question de la concurrence et des revenus dans les épiceries fait couler beaucoup d’encre depuis plusieurs années. En mai dernier, les grands épiciers canadiens ont adhéré à un code volontaire sur les produits d'épicerie vise à uniformiser les règles du jeu pour les fournisseurs et les petits détaillants en mettant en place des lignes directrices pour des négociations équitables.
Avec de l'information de La Presse canadienne.