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Mme Massé en a appelé au «sens des responsabilités» de la cheffe libérale Dominique Anglade, afin qu'elle reconnaisse QS et le PQ comme groupes parlementaires.
Forcer les 11 députés de Québec solidaire (QS) et les trois députés du Parti québécois (PQ) à siéger à titre d'indépendants paralyserait l'Assemblée nationale, prévient à son tour Manon Massé.
Ce serait le «bordel», s'est exclamée mercredi la co-porte-parole de QS en entrevue avec La Presse Canadienne.
Mme Massé en a appelé au «sens des responsabilités» de la cheffe libérale Dominique Anglade, afin qu'elle reconnaisse QS et le PQ comme groupes parlementaires.
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Selon QS, c'est l'occasion pour Mme Anglade de prouver que son style de leadership est véritablement «positif» et «rassembleur», comme elle s'en était vantée en campagne électorale.
La Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault s'est déjà montrée en faveur d'une telle reconnaissance pour QS et le PQ qui leur garantirait ressources et temps de parole.
Pour l'instant, ni le PQ ni QS ne répondent à la définition de groupe parlementaire de l'Assemblée nationale, qui exige d'avoir remporté au moins 12 sièges ou 20 % du vote.
QS a fait élire 11 députés avec 15,43 % des voix, tandis que le PQ a mis la main sur trois sièges en ayant récolté 14,61 % des suffrages. Le statut de groupe parlementaire peut être accordé si tous les partis s'entendent.
«Mme Anglade, ce qu'elle est en train de nous dire, c'est qu'un Parlement qui est déjà en déséquilibre de démocratie, qu'elle seule (...) va faire fonctionner le Parlement?
«Je pense qu'il y a quelque chose qu'elle ne saisit pas, a déclaré Manon Massé. Si on a 14 députés indépendants, ça va être le bordel et ça, Mme Anglade le sait. Il faut qu'elle arrête cette irresponsabilité.»
Pascal Bérubé, un de trois seuls candidats élus du Parti québécois (PQ) lors du dernier scrutin provincial, a sommé la semaine dernière la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, de changer son fusil d’épaule en matière de reconnaissance des partis à l’Assemblée nationale.
M. Bérubé, député de Matane-Matapédia, a accusé Mme Anglade, réélue à la tête de l’opposition officielle à Québec, de refuser l’octroi du statut de parti officiel au PQ et à Québec solidaire (QS) principalement pour «couper l’oxygène de QS» et empêcher la formation du co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois d’être «visible», au détriment de la démocratie.
Par ailleurs, contrairement au PQ, les députés de QS chercheront à «éviter» de prêter serment au roi Charles III, sans toutefois refuser de le faire, a indiqué Mme Massé.
Pour siéger au Parlement, les élus québécois doivent obligatoirement prononcer un serment d'allégeance à la couronne britannique et au peuple québécois.
Mardi, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a demandé à l'Assemblée nationale de pouvoir prêter serment uniquement au peuple québécois.
Mme Massé rappelle que QS avait demandé la même chose en 2018, sans succès. Les élus solidaires avaient donc choisi de prêter serment à la reine en privé, loin des caméras.
Le parti avait déposé par la suite un projet de loi pour rendre ce serment optionnel, sans qu'il ne soit adopté.
«C'est tellement archaïque, déplore Manon Massé. Si on peut l'éviter, c'est sûr que c'est ça qu'on va faire. On continue d'être en discussion avec le secrétaire général.»
«En même temps, on a un devoir face aux électeurs qui nous ont élus pour faire un travail au Parlement», souligne-t-elle.
Avec des informations de Noovo Info