L'Iran attaque Israël: les développements du 1er octobre

Un responsable américain a déclaré que l'Iran pourrait frapper Israël dans les 12 prochaines heures, avec une attaque qui pourrait être aussi importante, voire plus importante, que les frappes du début de l'année.

Toutefois, ce responsable, qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat afin de ne pas divulguer de détails sur un sujet sensible, a souligné que l'Iran était prêt à mener une telle attaque depuis le mois d'août - afin de pouvoir frapper dans un délai très court - et que les États-Unis n'avaient pas constaté de changements significatifs dans la position de l'Iran au cours des derniers jours ou presque.

L'Iran a lancé une attaque directe sans précédent contre Israël en avril, mais peu de ses projectiles ont atteint leur cible. Nombre d'entre eux ont été abattus par une coalition dirigée par les États-Unis, tandis que d'autres ont apparemment échoué au moment du lancement ou se sont écrasés en vol.

L'armée israélienne affirme que l'Iran a tiré des missiles sur Israël et les sirènes d'alerte aérienne retentissent dans tout le pays.

Le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a publié mardi une déclaration vidéo indiquant que «le système de défense aérienne est pleinement opérationnel, détectant et interceptant les menaces partout où cela est nécessaire, même en ce moment».

Peu après, une série d'explosions a été entendue à Tel Aviv et près de Jérusalem. On ne sait pas encore s'il s'agit d'interceptions ou d'atterrissages de missiles. Près de Jérusalem, les explosions ont été si fortes que les fenêtres ont tremblé.

Les habitants ont reçu l'ordre de s'abriter sur place et de rester à proximité des abris anti-bombes. L'ordre a été envoyé sur les téléphones portables et annoncé à la télévision nationale. Les chaînes de télévision ont fait état de sirènes dans certains quartiers de Jérusalem et dans le centre d'Israël.

Les médias iraniens ont diffusé des vidéos qui semblaient montrer des tirs de missiles sur plusieurs sites du pays, mais le gouvernement iranien n'a pas immédiatement reconnu ce qui se passait.

Les alertes ont été déclenchées après une journée de tirs de roquettes et de missiles en provenance du Liban. Les autorités israéliennes ont également averti que l'Iran pourrait préparer une attaque de missiles.

Israël a prévenu qu'il y aurait des «répercussions» si l'Iran attaquait.

• Évacuations: L'armée israélienne a demandé mardi à la population d'évacuer près de deux douzaines de localités frontalières du Liban.

• Iran : Le pays allié du Hezbollah se prépare à lancer «de manière imminente» une attaque de missiles balistiques sur Israël, selon un haut responsable de l'administration américaine, qui a mis en garde mardi contre les «graves conséquences» d'une telle attaque.
  

• Comment nous en sommes arrivés là? L'incursion fait suite à des semaines de coups durs portés par Israël contre le Hezbollah, notamment une frappe aérienne qui a tué le chef militant Hassan Nasrallah et plusieurs de ses principaux commandants.

L'armée israélienne affirme avoir tué un haut responsable du Hezbollah lors d'une frappe aérienne sur un immeuble d'habitation à la périphérie de Beyrouth.

L'armée israélienne déclare que Mohammed Jaafar Qassir a été tué lors d'une frappe mardi après-midi. Qassir était responsable de l'unité 4400 du Hezbollah, qui achemine les armes de l'Iran vers le Liban, et supervisait le développement de missiles guidés de précision par le Hezbollah.

L'armée israélienne a déclaré que Qassir avait également envoyé des centaines de millions de dollars au Hezbollah au cours des dernières années.

Le Hezbollah n'a pas commenté dans l'immédiat l'affirmation israélienne.

Le frère de Qassir, Ahmad, a perpétré un attentat-suicide dans la ville portuaire de Tyr, dans le sud d'Israël, en 1982, qui a tué des dizaines de soldats israéliens. Sa mort est commémorée chaque année par la «Journée du martyr».

L'autorité aéroportuaire israélienne déclare que l'espace aérien du pays a été fermé et que les vols entrants sont détournés vers des aéroports situés à l'extérieur du pays.

Le groupe militant libanais Hezbollah affirme que le contenu publié par l'armée israélienne montrant ses incursions transfrontalières au Liban n'ont rien à voir avec le conflit en cours.

L'armée israélienne affirme qu'elle mène depuis un an des opérations terrestres secrètes visant à détruire les infrastructures du Hezbollah dans les villages libanais proches de la frontière et a diffusé des images montrant, selon elle, des soldats israéliens découvrant des tunnels et des armes dans des villages libanais.

Le Hezbollah a déclaré dans un communiqué mardi que les images et les vidéos qui, selon l'armée israélienne, montrent des tunnels et des maisons pénétrés par des soldats israéliens sont «très anciennes et n'ont aucun rapport avec une quelconque action militaire en cours à la frontière libanaise».

Ces images font partie d'une «guerre psychologique et de propagande».

L'armée israélienne a déclaré que ses forces étaient entrées au Liban dans la nuit pour entamer une incursion terrestre «limitée» Le Hezbollah nie que des troupes israéliennes aient franchi la frontière.

La police israélienne annonce que six personnes ont été tuées lors d'une fusillade à Tel Aviv.

Deux suspects ont ouvert le feu sur un boulevard de Jaffa, un quartier mixte arabe et juif du sud de Tel Aviv. Les deux suspects ont été neutralisés.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné «l'élargissement du conflit au Moyen-Orient, avec escalade après escalade».

«Cela doit cesser», a déclaré le chef de l'ONU dans un communiqué. « Nous avons absolument besoin d'un cessez-le-feu.»

Au Canada, les autorités conjurent les citoyens qui se trouvent au Liban de quitter la région. La ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a révélé en conférence de presse à Ottawa que des Canadiens ne saisissent pas l'opportunité de prendre des vols organisés entre Beyrouth et Istanbul, en Turquie, pour s'éloigner du conflit.

«Nous avons un autre vol de 200 Canadiens qui part de Beyrouth aujourd’hui vers Istanbul (en Turquie)», a-t-elle déclaré. «Si on vous offre un siège, prenez-le. C’est l’heure de partir du Liban. N’allez pas au Liban.»

Les milices irakiennes soutenues par l'Iran affirment que si les États-Unis prennent part à «toute action hostile» contre l'Iran, les intérêts américains dans la région seront menacés.

Le communiqué publié mardi par le groupe qui se fait appeler le Comité de coordination de la résistance irakienne met également en garde Israël contre l'utilisation de l'espace aérien irakien en guise de représailles contre l'Iran pour un tir de barrage de missiles sur Israël, affirmant que «toutes les bases et tous les intérêts américains en Irak et dans la région seront notre cible».

Les milices soutenues par l'Iran en Irak ciblent régulièrement les bases abritant les forces américaines en Irak et en Syrie à l'aide de drones, affirmant qu'elles agissent en représailles au soutien apporté par Washington à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

Cette escalade de la violence entre l’Iran et Israël marque le dernier épisode d’une querelle qui perdure depuis des décennies entre les deux pays. La journaliste de Noovo Info Émilie Clavel est remontée aux origines de cette rivalité.

Des responsables médicaux palestiniens affirment que les forces israéliennes ont tué au moins trois personnes qui tentaient de rentrer chez elles dans la partie nord de la bande de Gaza.

Les forces israéliennes stationnées sur la route est-ouest de Netzarim qui divise l'enclave palestinienne ont ouvert le feu sur les hommes mardi, selon l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa dans la ville centrale de Deir al-Bahah.

Un journaliste de l'Associated Press a vu des ambulances emmener des personnes à l'hôpital et a compté les corps.

Les responsables ont déclaré que les hommes faisaient partie d'un groupe de personnes qui tentaient de rentrer chez elles.

L'armée israélienne a bouclé le nord de Gaza et empêche les personnes déplacées de rentrer chez elles.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que l'Iran avait tiré environ 200 missiles balistiques sur Israël.

«C'est totalement inacceptable et le monde entier doit le condamner», a-t-il déclaré lors d'une réunion avec le ministre indien des affaires étrangères au département d'État.

Selon M. Blinken, les premiers rapports indiquent qu'Israël et ses alliés, dont les États-Unis, ont «efficacement mis en échec cette attaque», soulignant ainsi «l'engagement de Washington en faveur de la défense d'Israël».

Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré aux journalistes à la Maison Blanche que les destroyers américains avaient tiré des intercepteurs de missiles sur certains des missiles entrants.

M. Sullivan a qualifié l'attaque d'«escalade significative de la part de l'Iran» et a réaffirmé que cette attaque aurait des « conséquences sévères » pour l'Iran.

La télévision d'État iranienne, longtemps contrôlée par les partisans de la ligne dure, a diffusé des images montrant des habitants d'Arak, de Qom et de Téhéran célébrant l'attaque de missiles iraniens contre Israël.

Certains ont crié «Dieu est grand!» et «Mort à l'Amérique» ou encore «Mort à Israël».

Les Gardiens de la révolution, une organisation paramilitaire iranienne, ont déclaré que 90 % des missiles qu'ils ont lancés contre Israël ont atteint leur cible avec succès.

La déclaration diffusée par la télévision d'État mardi en fin de journée indique que l'attaque visait des bases aériennes et des radars, ainsi que des appareils de sécurité qui planifiaient l'assassinat de personnalités du Hamas et du Hezbollah.

L'Iran a le droit de se défendre en vertu des règles internationales.

La chaîne de télévision a montré des images de missiles lancés dans l'obscurité depuis des lieux non identifiés en Iran.

«L'Iran a fait une grosse erreur ce soir et il le paiera», a déclaré le premier ministre d'Israël, Benjamin Nétanyahou, en réunissant son cabinet de sécurité mardi en fin de journée.

M. Nétanyahou a déclaré que l'attaque au missile était un échec et que l'Iran apprendrait bientôt une leçon douloureuse, comme l'ont appris ses ennemis à Gaza, au Liban et dans d'autres endroits.

«Quiconque nous attaque, nous l'attaquons», a-t-il déclaré.

Le président Joe Biden a déclaré que son administration «soutenait pleinement» Israël et qu'il était en «discussion active» avec ses collaborateurs sur la réponse à apporter.

M. Biden a également félicité les armées américaine et israélienne pour avoir mis en échec le barrage de missiles iraniens.

«Qu'on ne s'y trompe pas, les États-Unis soutiennent pleinement Israël», a déclaré M. Biden au début d'une réunion avec des responsables de la Maison-Blanche consacrée à la réponse de l'administration à l'ouragan Hélène.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a déclaré peu après l'attaque qu'il s'agissait d'une «escalade significative de la part de l'Iran».

M. Biden a déclaré qu'il restait à voir quelles seraient les conséquences pour l'Iran.

La région est sur le qui-vive. Voici tout le contenu.