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«On a un peu l’impression qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette personne.»
Les plaintes non retenues contre l’agresseur récidiviste Daniel Curran ont soulevé plusieurs questionnements quant aux potentielles failles au sein du système de justice québécois, mardi, lors de l’émission Les Débatteurs du 22 Heures.
Ce texte a été rédigé par l’équipe du pupitre numérique de Noovo Info.
Accusé d’avoir agressé trois femmes dans des contextes de violence conjugale, Daniel Curran s’apprête à sortir de prison, et ce, alors que trois nouvelles victimes présumées l’accusent d’agressions similaires. Mais les trois ex-conjointes de Daniel Curran craignent de ne jamais obtenir justice en raison de leurs expériences décevantes au sein du système de justice. L’une d’entre elles a d’ailleurs vu sa plainte rejetée en raison des délais judiciaires.
«Qu’est-ce que ça va prendre de plus? Chaque fois, on se pose cette question et ça n’avance jamais», a déploré Alex Perron.
Citant les propos du journaliste Alain Gravel, qui était de passage dimanche à l’émission Tout le monde en parle, la collaboratrice Déborah Cherenfant a quant à elle rappelé que le système de justice, c’est avant tout «un système».
«Et le système vient de prouver à quel point il y a des règles en place qui ne respectent pas toutes le gros bon sens», a-t-elle lancé.
L’analyste politique Antonine Yaccarini a mentionné que l’histoire des victimes présumées de Daniel Curran n’encourage pas les femmes victimes de violence conjugale à dénoncer.
«Mais grâce à leur plainte, cet homme est connu. On voit son visage à la télévision. Ça permet de sensibiliser d’autres femmes», a-t-elle ajouté.
Mme Yaccarini se demande par ailleurs pourquoi M. Curran a écopé seulement d’une année de prison, alors que d’autres plaintes ont été déposées contre lui et qu’aucun bracelet antirapprochement ne lui a été donné.
«On a un peu l’impression qu’on n’a pas finie d’entendre parler de cette personne», croit-elle.
«On ne peut imaginer l’horreur que vive ces femmes, qui ont porté plainte et la crainte dans laquelle elles vivent», a renchéri Déborah Cherenfant.
À voir dans la vidéo.