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«La grande question, avant même de penser au retour possible de Donald Trump à la Maison-Blanche, est celle-ci : est-ce que les Républicains sont prêts à lui donner une dernière chance ou vont-ils lui préférer du sang neuf?»
Pour reprendre mot pour mot le Tweet de la radio publique américaine NPR, «Donald Trump, qui a tenté d’invalider les résultats des élections de 2020 et qui a inspiré une insurrection meurtrière au Capitole des États-Unis, a déposé une candidature pour se présenter à nouveau à la présidence en 2024».
#BREAKING: Donald Trump, who attempted to overturn the results of the 2020 election and who inspired a deadly insurrection at the U.S. Capitol, has filed to run for president again in 2024. https://t.co/jSyrsoPGBZ
— NPR Politics (@nprpolitics) November 16, 2022
C’est dans une salle de bal de sa luxueuse résidence floridienne, Mar-A-Lago, que l’ancien président a décidé d’annoncer pour la troisième fois sa candidature à la présidence. Après une victoire surprise face à Hillary Clinton en 2016 et une défaite en 2020 face à Joe Biden qu’il n’a toujours pas digérée, «The Donald» tente à nouveau sa chance et souhaite devenir le candidat républicain pour la présidentielle dans deux ans.
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Malgré la déconfiture de plusieurs candidats qu’il appuyait à l’élection de mi-mandat la semaine dernière, malgré sa défaite face à Joe Biden, malgré la popularité du gouverneur de la Floride comme adversaire potentiel, malgré la demande de ténors républicains qu’il passe son tour cette élection-ci, Donald Trump a fait à sa tête et se lance à nouveau dans la course à la Maison-Blanche.
Lors de son discours, qui n’a pas été diffusé dans son intégralité par les grands réseaux américains (même Fox News lui a coupé la parole avant la fin), nous avons eu droit à la version « télésouffleur » de Donald Trump. Une version très posée, qui met l’accent sur le message et non le théâtre politique, une version que je pourrais même qualifier de low energy pour reprendre l’expression qu’il utilise lui-même pour décrire certains de ses adversaires.
Il a parlé à plusieurs reprises d’un mouvement qui allait reprendre le contrôle et rendre sa grandeur à l’Amérique, un contraste avec le discours habituel qui est très centré sur sa personne. Il a bien sûr parlé du « désastre de l’administration Biden » en faisant référence à l’inflation, la hausse de la criminalité, les problèmes à la frontière ou encore à la faiblesse des États-Unis à l’international.
Au sujet de la guerre en Ukraine, il a aussi affirmé que celle-ci aurait été évitée sous sa présidence en rappelant que les leaders, même les dictateurs, le respectaient.
La grande question, avant même de penser à son retour possible à la Maison-Blanche, est celle-ci : est-ce que les Républicains sont prêts à lui donner une dernière chance ou vont-ils lui préférer du sang neuf? Et par sang neuf, je fais ici référence à Ron DeSantis, gouverneur de la Floride, qui a triomphé en écrasant son adversaire démocrate lors de l’élection de la semaine dernière. Il se présente en gagnant et déjà les médias conservateurs et certains politiciens le voient comme le sauveur du parti.
En s’annonçant une semaine après les élections de mi-mandat, Trump espère couper l’herbe sous le pied de ses adversaires potentiels, adversaires qu’il pourrait affronter dans les primaires qui débuteront normalement en février 2024. Son ancien vice-président, Mike Pence, a laissé entendre qu’il songeait lui aussi à se présenter face à son ancien patron.
2024 peut sembler loin, mais avec l’annonce de mardi soir, la campagne présidentielle est déjà en place. Une chose importante à toujours prendre en compte, au-delà de l’annonce et de ses potentiels adversaires politiques : il ne faut jamais sous-estimer Donald Trump. Parlez-en à Hillary Clinton.