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Alex Jones est un conspirationniste américain d’extrême droite. Son site, InfoWars, est sous la protection de la loi sur la faillite pour éviter de verser des millions de dollars aux victimes de sa désinformation. Est-ce que cette faillite va l’arrêter?
Alex Jones est un conspirationniste américain d’extrême droite, nommé ainsi bien avant que le terme «conspirationniste» soit à la mode. Son mythique site, InfoWars, vient de se mettre sous la protection de la loi sur la faillite pour éviter de verser des millions de dollars aux victimes de sa désinformation.
Tous se souviennent malheureusement de la tuerie à l’école primaire Sandy Hook au Connecticut. Ce jour-là, 26 personnes (excluant le tireur) ont perdu la vie dont 20 enfants en bas âge. Qui ne se souvient pas des larmes du président de l’époque, Barack Obama, et du désir de légiférer pour limiter les d’armes d’assaut.
Non seulement il n’y a pas eu législation en la matière, mais Alex Jones a affirmé à ses millions d’auditeurs que la tuerie était en fait une mise en scène du gouvernement. Pourquoi ? Pour confisquer les armes des Américains et mettre fin au deuxième amendement.
Dans ses vidéos, il affirmait qu’un écran vert était utilisé et que les parents endeuillés étaient en fait des acteurs qui s'étaient « pratiqués à pleurer ». Avec ses collaborateurs, il était même allé jusqu’à donner l’adresse de parents. Ceux-ci ont reçu plusieurs messages haineux ainsi que des menaces de mort.
Voilà principalement la raison pour laquelle ils ont choisi de poursuivre en diffamation Alex Jones en demandant réparation pour le mal qui leur avait été causé et qui s'était ajouté à l’incompréhensible perte d’un enfant.
Lors d'un procès au Texas et un autre au Connecticut, l’animateur accumula les amendes pour avoir refusé de se présenter ou encore de fournir les documents demandés par la Cour. Il devait subir un procès pour déterminer les dommages et intérêts à verser aux victimes en septembre prochain. Tout ceci est désormais théorique parce qu’en déclarant faillite, il y a gel des procédures, le temps de définir un plan de redressement financier.
Toutefois, Alex Jones n’a jamais exprimé de véritable remords. Il s’est contenté d’admettre qu’il y a bel et bien eu une tuerie et il a justifié ses paroles par un épisode de psychose qui le pousse à voir les anomalies un peu partout. Cette psychose serait l’effet direct des médias américains qui sont responsables de son traumatisme par leur désinformation.
Banni de YouTube, Twitter et Facebook, l’animateur n’en est pas à sa première controverse. Il avait fait circuler la fausse nouvelle baptisée aujourd’hui Pizzagate. Cette théorie avançait que le directeur de campagne d’Hillary Clinton était impliqué dans un réseau de pédophiles sataniques qui opéraient dans le sous-sol d’une pizzeria de la capitale américaine. Armé d’un AR-15, un adepte de cette même théorie avait voyagé de la Caroline du Nord jusqu’à une pizzeria de Washington DC où il avait ouvert le feu sur les employés… sans trouver le réseau de pédophiles, ni même un sous-sol.
Ce n’est pas tout. Voici quelques-unes des autres théories conspirationnistes qu’il a créées ou encore véhiculées sur ses plateformes :
Mais posons-nous la question : est-ce que cette faillite va l’arrêter ? Si le passé est garant de l’avenir, il ne faut pas trop l'espérer.