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Il existe une disparité grandissante entre l’égalité de droit et de fait en matière de logement au Québec. Et c’est scandaleux, voire dramatique.
Il existe une disparité grandissante entre l’égalité de droit et de fait en matière de logement au Québec. Et c’est scandaleux, voire dramatique.
C’est que le Gouvernement du Québec a endossé, en 1976, le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui reconnaît, à l’article 11, «[l] e droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence.»
Or force est d’admettre que malgré les beaux principes, ce droit se retrouve de plus en plus mis à mal. Et pourtant, des propositions et solutions concrètes issues d’acteurs de la société civile et de groupes communautaires sont sur la table depuis belle lurette.
La crise sanitaire de la COVID-19 a, en partie, aggravé ses inégalités qui ont un impact considérable sur les personnes en situation d’itinérance, les femmes fuyant la violence conjugale ou des familles en situation de pauvreté qui doivent consacrer une partie de plus en plus importante de leur revenu pour se loger. On se souviendra de la gaffe du premier ministre du Québec, François Legault, qui avait déclaré, en avril de l’an dernier, que se loger à Montréal devait avoisiner les 500 $ en moyenne, démontrant ainsi sa méconnaissance du dossier et sa déconnexion avec la réalité des familles québécoises. Une déclaration similaire de l’ancien premier ministre et ancien chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, avait fait réagir en 2018, lorsque ce dernier avait déclaré qu’il était possible de faire une épicerie à 75 $ pour une famille d’un adulte et deux adolescents.
Je ne vous apprends rien, le montant des loyers explose un peu partout au Québec selon une enquête du Regroupement des comités de logement et d’associations de locataires du Québec (RCLALQ). Après avoir compilé plusieurs dizaines de milliers d’annonces de logement à louer sur la plateforme Kijiji, le Regroupement a révélé dans son enquête de juin 2021 que le loyer moyen d’un 4 ½ à louer au Québec est passé de 1032 $ par mois en 2020 à 1222 $ en 2021. Dans un tel cas de figure, c’est le propriétaire qui a le gros bout du bâton.
C’est dans un tel contexte que le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a récemment rassemblé plus de 500 signatures d’organisations communautaires, syndicales, féministes, écologistes, étudiantes et d’une cinquantaine de personnalités publiques pour exiger du gouvernement des actions robustes, visionnaires, ambitieuses et concrètes.
Parmi celles-ci, cela comprendrait «l’adoption d’une politique globale d’habitation basée sur le droit au logement, la réalisation massive de logements sociaux, tant coopératifs, sans but lucratif que publics, et un meilleur encadrement du marché privé».
Osons espérer qu’une telle proposition ne sera pas accueillie avec apathie, dédain et mépris par le Gouvernement du Québec. Face à l’urgence de la situation, elle relève du gros bon sens. Parce qu’après tout, avoir un toit sur la tête, c’est franchement la base.
Parmi celles-ci, cela comprendrait «l’adoption d’une politique globale d’habitation basée sur le droit au logement, la réalisation massive de logements sociaux, tant coopératifs, sans but lucratif que publics, et un meilleur encadrement du marché privé».
Osons espérer qu’une telle proposition ne sera pas accueillie avec apathie, dédain et mépris par le Gouvernement du Québec. Face à l’urgence de la situation, elle relève du gros bon sens. Parce qu’après tout, avoir un toit sur la tête, c’est franchement la base.