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«La première réaction que j’ai eue, c’est de dire que c’est tout à fait contraire à ce qu’on enseigne, autant aux aspirants policiers qu’aux policiers en service».
Plusieurs ont critiqué le travail des policiers dans la tuerie qui est survenue dans une école primaire d’Uvalde au Texas et qui a causé la mort de 19 enfants et deux enseignants. Une vidéo de l’intervention des agents démontre pourquoi.
Le jour de la tragédie, les policiers se sont tenus derrière la porte de la salle de classe sans intervenir pendant presque une heure. Cette approche ne respecte pas la formation des policiers, selon l’expert en interventions tactiques Luc Blouin.
«La première réaction que j’ai eue, c’est de dire que c’est tout à fait contraire à ce qu’on enseigne, autant aux aspirants policiers qu’aux policiers en service», a soutenu M. Blouin en entrevue avec l’animateur Michel Bherer au bulletin Noovo Le Fil 17.
L’erreur des policiers dans cette tragédie a été de rester immobiles et d’attendre. Selon M. Blouin, la meilleure solution dans une situation de tireur actif est de tenter de neutraliser l’individu le plus rapidement possible.
De son côté, le service de police au Texas s’est défendu en expliquant qu’il a choisi erronément d’approcher la situation dans un contexte de tireur barricadé, et non actif.
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«Un tireur barricadé va être dans une maison ou dans une pièce, seul ou avec un otage, mais il ne créera pas de dommage, il ne tira pas et il voudra négocier certaines choses», a expliqué l’expert.
Cependant, le tireur dans l’école d’Uvalde était actif et tentait de faire le plus de dommage et de victimes possibles.
Au Québec, les policiers ont appris des deux fusillades qui ont eu lieu dans les établissements académiques de Polytechnique et du Collège Dawson. Dans la première incidence, le 6 décembre 1986, les policiers ont créé un périmètre de sécurité et ont attendu l’escouade tactique. Cette fusillade a causé la mort de 15 personnes, dont le tireur, et a fait 13 autres blessés.
À Dawson, le 13 septembre 2006, les agents sont entrés rapidement dans les lieux, limitant ainsi les dommages et les pertes de vie humaine. Deux personnes sont décédées et 19 autres ont été blessées.
«Plus rapidement on s’en va au suspect et qu’on le neutralise, moins de victimes va-t-il avoir la chance de causer», a rapporté M. Blouin.
Voyez l’intégralité de cette entrevue dans la vidéo.