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«Les 41% de gens qui disent qu’ils aimeraient l’indépendance, ils le voudraient, mais pas au point de se lancer dans une aventure indépendantiste du jour au lendemain», croit Luc Ferrandez.
Deux Québécois sur trois voteraient contre l'indépendance du Québec si le gouvernement de François Legault tenait un référendum sur la question.
C’est ce qu’indique un sondage réalisé par la firme Recherche Mainstreet mené pour l’Actualité et le site Qc125, jeudi.
Sabrina Rivet a abordé la question jeudi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Luc Ferrandez.
À la question «que voteriez-vous si le gouvernement Legault tenait un référendum sur la souveraineté du Québec?», l’enquête démontre que 67% des répondants sont contre l'idée.
Un résultat qui laisse présager que le projet de la souveraineté est un peu mort et enterré au Québec.
«Il y a des velléités d’indépendance, mais il n’y a plus eu un score suffisant pour penser à faire un référendum, et ce, depuis plusieurs années», estime Luc Ferrandez.
Le sondage Mainstreet indique également que chez les francophones, 41% des répondants voteraient pour la souveraineté advenant un référendum alors que 59% voteraient contre.
«Le 41%, et même le 33% de départ, on dirait que ce sont des chiffres incompressibles. Même quand ça va très mal pour la souveraineté, ce chiffre descend rarement en dessous du 40% ou 35% pour les francophones. Ça veut dire qu’il y a une velléité, il y a une intention», croit M. Ferrandez.
Luc Ferrandez croit toutefois que cette intention ne se traduit pas en vote.
«Quand on regarde le vote pour le Parti Québécois, il est autour de 10%. Le parti qui dit «nous, on la ferait l’indépendance», les gens qui se disent indépendantiste, ne votent pas pour ce parti-là», estime M. Ferrandez.
Il croit d’ailleurs que la détermination du PQ à mener le Québec vers l’indépendance est un couteau à double tranchant.
«Le Parti Québécois a des statuts qui disent que dans leur premier mandat, il organise un référendum. Les 41% de gens qui disent qu’ils aimeraient l’indépendance, ils le voudraient, mais pas au point de se lancer dans une aventure indépendantiste du jour au lendemain», croit Luc Ferrandez.
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Le sondage démontre aussi que les jeunes de 18-34 ans sont contre l’indépendance à 73% alors ce taux est de 57% chez les gens âgés de 65 ans et plus.
«Quand j’étais plus jeune, c’était le contraire. Les personnes âgées avaient peur de se séparer du Canada et les jeunes avaient le vent dans les voiles.
Voyez l’entrevue de Luc Ferrandez dans la vidéo.