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Les Olympiques, c’est aussi l’histoire qui s’écrit devant nos yeux, d’où s’échappent parfois quelques larmes tellement la magie nous transporte.
Retour en arrière le 6 août dernier à Tokyo
L’équipe canadienne de soccer féminin affrontait la Suède dans le match de la médaille d’or, aux Jeux olympiques de Tokyo.
À l’instar de la demi-finale contre les Américaines, la rencontre s’est étirée jusqu’en tirs de barrage. Devant le filet se dressait Stephanie Labbé, imperturbable, un sourire triomphant au visage.
Le Canada en entier a cessé de respirer jusqu’au but gagnant de Julia Grosso. À ce moment précis, ce ne sont pas que les joueuses qui ont décroché l’or, c’est tout un pays. Pendant un instant, la pandémie et tous les déchirements qui en découlent ont cessé d’exister. Il n’y en avait plus que pour nos filles, notre équipe, notre triomphe. Le cœur de la nation a vibré à l’unisson pour la première fois depuis très longtemps.
Près de six mois plus tard, Stephanie Labbé sourit toujours. Elle était d'ailleurs l’invitée de L’Antichambre à RDS, dix jours après avoir annoncé sa retraite. Et les émotions vécues durant la finale à Tokyo l’habitent encore quotidiennement.
« J’y pense tout le temps et j’ai encore des frissons qui me traversent le corps. »
Les athlètes qui performeront à Pékin frissonneront aussi, tellement fort que leurs émotions traverseront la planète jusqu’à nous.
Derrière le sourire de Stephanie, il y avait des années d’efforts, de sacrifices, de joies et de douleurs. Elle raconte que déjà sur le terrain, elle était pleinement consciente de la portée historique de ce nouveau chapitre pour le soccer canadien.
Car les Olympiques, c’est aussi l’histoire qui s’écrit devant nos yeux, d’où s’échappent parfois quelques larmes tellement la magie nous transporte.
Depuis l’Alberta, Stephanie fera partie des millions de téléspectateurs qui suivront attentivement les prouesses des athlètes canadiens. « C’est un des meilleurs côtés de la retraite ! Je vais pouvoir passer la nuit debout et tout regarder ! »
La gardienne a très hâte de voir jouer l’équipe de hockey féminin qui tentera de reconquérir la médaille d’or perdue aux mains des Américaines en 2018. La capitaine Marie-Philip Poulin participe à ses quatrièmes Jeux. Il y a 20 ans, elle était aussi devant son téléviseur. Son rêve olympique est né en voyant les Canadiennes remporter l’or face aux États-Unis à Salt Lake City.
Depuis, elle est une inspiration pour toute une génération de jeunes hockeyeuses qui ne demandent qu’à faire leur place parmi l’élite. Parlez-en à la gardienne Ève Gascon, ou l’attaquante Audrey-Anne Veillette, dont les yeux brillent quand on leur parle des Jeux Olympiques.
Combien de jeunes, filles ou garçons, sont tombés en amour avec le soccer grâce à Stephanie ? Combien ont succombé à l’amour du ski acrobatique ou du patinage de vitesse grâce à Mikaël Kingsbury ou Charles Hamelin ?
Chaque fois qu’un jeune voit un athlète se dépasser sur la plus importante tribune sportive, il y a des chances qu’une étincelle se forme. De cette lueur peut naître une flamme insoupçonnée, qui peut aller du simple amour pour le sport au désir d’en faire une carrière.
Les Jeux de Pékin soulèvent beaucoup de questions éthiques et politiques, en plus de se dérouler en pleine crise pandémique. Mais ils arrivent au bon moment. Parce que les Jeux en soi sont un grand rêve.
Et rêver, frissonner, sourire, les petits et les grands en ont bien besoin.