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«On culpabilise les filles d’avoir dévoilé de la peau. On les rend honteuses de leur corps.»
Le débat du code vestimentaire au Québec refait surface après que des élèves de l’école secondaire Curé-Antoine-Labelle, à Laval, ont manifesté contre un règlement jugé «sexiste» à l’endroit de filles portant des shorts dans l’établissement.
Bien qu’un certain décorum est de mise dans les classes, les shorts portés par les filles, qui ont été retournées chez elles pour se changer, «n’avaient rien de scandaleux», a critiqué la collaboratrice Geneviève Petterssen. «On parle de shorts qui vont aux genoux», a-t-elle lancé jeudi lors de l’émission Les Débatteurs du 22 Heures.
En y allant de cette procédure, on affirme aux jeunes filles «qu’elles sont responsables de la réaction des autres à propos de leur corps», a-t-elle déploré.
«On envoie comme message: "Gérez la réaction des jeunes garçons et des professeurs masculins. Et si vous portez des shorts trop courts, assumez que vous êtes à risque."»
Il s’agit d’un message tout simplement «répugnant», estime la chroniqueuse. «Je trouve ça épouvantable. La police du short, ça ne devrait plus exister.»
Aux yeux de l’analyste politique Jacinthe-Eve Arel, cette saga prouve que le féminisme est une lutte qui n’est jamais terminée.
«On culpabilise les filles d’avoir dévoilé de la peau. On les rend honteuses de leur corps. C’est un beau terreau fertile pour relancer le mouvement féministe.»
«Il faut que ça soit juste entre les garçons et les filles», a conclu pour sa part l’analyste politique Antonine Yaccarini.
À voir dans la vidéo.