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Le 9 mai marquait le jour où la Russie commémore la victoire de l’Union soviétique contre l’Allemagne nazie. Les bombardements continuent en Ukraine. L’espoir d’une fin de guerre à court terme est mince.
Le 9 mai marquait le jour où la Russie commémore la victoire de l’Union soviétique contre l’Allemagne nazie. La place Rouge à Moscou a été le théâtre d’un imposant défilé militaire patriotique.
Michel Bherer a discuté du dossier lundi au bulletin Noovo Info le Fil 22 avec Justin Massie, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Dans son discours à la Nation, le président de la Russie, Vladimir Poutine, a réaffirmé que l’Ukraine représentait une menace pour la sécurité de la Russie et que l’Occident ne lui avait pas donné d’autres choix que d’intervenir. Poutine a de nouveau accusé l’Ukraine d’être un régime nazi.
Justin Massie croit que le discours de Vladimir Poutine visait à tenter de rallier la population russe à accepter les sacrifices qu’elle subit présentement que ce soit au niveau économique en raison des sanctions ou au niveau militaire alors que 15 000 soldats russes seraient morts depuis 2 mois et demi.
«Pour faire subir cette pression-là, pour faire accepter ce sacrifice, il mobilise toute la rhétorique entourant le régime dit nazi en Ukraine qui est bien sûr une fausseté», affirme M. Massie.
Il ajoute que le 9 mai marque la date de commémoration de la victoire de l’Union soviétique contre l’Allemagne nazi de Hitler et que «Vladimir Poutine regarnit ce narratif en disant : "le même sacrifice que vos grands-parents ont fait dans les années 40, vous êtes en train de le faire aujourd’hui contre l’Ukraine"».
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Par ailleurs, Justin Massie estime que le voyage en Ukraine du premier ministre Justin Trudeau était risqué en regard notamment de la violence liée à la guerre. Toutefois, le voyage était sans doute nécessaire selon M. Massie.
«Il y avait beaucoup de pression sur le gouvernement Trudeau notamment de la part des partis d’opposition qui demandent que le Canada augmente son soutien. Plusieurs autres leaders européens s’étaient présentés à Kyiv et ils avaient rouvert leur ambassade. Je pense que le Canada ne voulait pas être en reste et voulait suivre ce mouvement-là pour ne pas être vu comme dans un camp qui n’est pas aussi solidaire envers l’Ukraine», estime Justin Massie.
Les bombardements continuent en Ukraine. L’espoir d’une fin de guerre à court terme est mince selon M. Massie.
«Pour qu’il y ait un accord de paix ou un cessez de feu au minimum, il faut au moins que les deux parties veuillent négocier. Toutefois jusqu’à présent les Ukrainiens ont fait des gains, ils ne sont pas en position de vouloir s’asseoir à la table de négociation pour négocier, sauf peut-être pour négocier le retrait total des forces russes, ce que les Russes ne sont pas prêts à offrir», croit Justin Massie.