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La violence par arme à feu ronge les États-Unis. Ce mal divise d’ailleurs les différents politiciens américains. Est-ce que des changements sont possibles ? Francis Langlois, spécialiste de la question des armes à feu se prononce.
C’est sans doute au moment de dévoiler le visage des 21 victimes, 19 jeunes enfants et deux enseignantes, qu’on prend plus que jamais la mesure du drame qui a frappé une école primaire du Texas.
La violence par arme à feu ronge les États-Unis. Ce mal divise d’ailleurs les différents politiciens américains.
Étienne Fortin-Gauthier a discuté mercredi au bulletin Noovo le Fil 22 avec Francis Langlois, membre de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand et spécialiste de la question des armes à feu.
La conférence de presse du gouverneur du Texas, Greg Abbott, a été interrompue mercredi par l’ancien représentant de l’État, Beto O’Rourke, qui a vivement critiqué l’inaction des responsables à la suite de la tuerie d’Uvalde.
«C’est de votre faute. C’est totalement prévisible !», a lancé M. O’Rourke.
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Francis Langlois rappelle que le gouverneur Abbott a déréglementé la possession et le port d’armes au Texas.
«O’Rourke a raison d’en vouloir au gouverneur Abbott dans la mesure où ce dernier s’est aussi réfugié derrière une justification habituelle lors d’un tel drame, la santé mentale alors qu’en réalité, le tireur n’avait probablement pas de problème de santé mentale», explique-t-il.
Les études montrent que ceux qui ont vraiment des troubles psychotiques au moment où ils posent des gestes de ce type, c’est peut-être autour de 30% et moins», précise M. Langlois.
Selon Francis Langlois, les autres personnes font face à d’autres types de problèmes comme une dépression, une crise dans leur vie comme une perte d’emploi, une perte familiale ou amoureuse ou encore des problèmes scolaires.
«Les problèmes mentaux, peu importe ce que ça veut dire lorsque le gouverneur Abbott en parle, c’est plutôt une façon de détourner le débat parce que des gens qui ont des problèmes mentaux il y en a partout dans le monde, mais la différence c’est qu’il y a peu de fusillades comme celle-là. La vraie différence dans le cas présent, c’est l’accessibilité aux armes à feu.»
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Des élus tentent de changer les choses. Joe Biden a déposé plusieurs projets de loi pour mieux réglementer les armes, mais les projets sont bloqués au Sénat.
Francis Langlois craint que cette façon de faire perdure.
«Selon la façon dont vont les choses actuellement, je pense que les gens vont continuer à s’opposer et à bloquer toutes formes de projet de loi qui visent à renforcer le contrôle des armes à feu», explique-t-il.
M. Langlois croit toutefois que le mouvement proréglementation est fort actuellement et qu’il est possible qu’un jour les États-Unis réussissent à mieux réglementer les armes.
Il croit toutefois que le chemin pour y arriver sera «long, ardu et difficile».
Voyez l’entrevue complète de Francis Langlois dans la vidéo ci-haut.