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«Le défendeur généralement va devoir expliquer que par exemple les faits allégués ne se sont pas produits».
La première semaine du procès civil du fondateur de Juste pour rire, Gilbert Rozon, s’est terminée au palais de justice de Montréal avec le témoignage d’une cinquième présumée victime vendredi.
Selon l'avocat criminaliste Me Conrad Lord, la poursuite tente de démontrer grâce à ces cinq témoignages que les évènements allégués se sont bel et bien produits.
«Ils doivent prouver que les évènements sont arrivés et que la preuve est suffisamment convaincante pour qu’un juge en vienne à la conclusion qu’il est plus probable que les évènements se sont produits que non», a-t-il expliqué en entrevue avec Marie-Claude Paradis-Desfossés au bulletin Noovo Info 22.
Il ajoute que, contrairement à un procès criminel comme dans celui que M. Rozon a eu en 2020, la preuve devait être hors de tout doute raisonnable. Donc, «le juge ne pouvait pas avoir aucune autre avenue que de trancher en la culpabilité de l’individu. C’est pour ça que les deux procès sont similaires dans les faits, mais sont tout à fait différents dans l’analyse de la preuve qui est admissible pour rendre un verdict».
Selon Me Lord, Gilbert Rozon devrait témoigner prochainement.
«Dans des cas comme celui-ci, on s’attend à ce que le défendeur témoigne. […] En matière civile, généralement on doit témoigner parce que la preuve amenée, elle est ce qu’elle est, la crédibilité sera plaidée et le défendeur généralement va devoir expliquer que par exemple les faits allégués ne se sont pas produits.»
À voir dans la vidéo.