Début du contenu principal.
Victor Henriquez, expert en relations publiques et en gestion de crise, et Antonine Yaccarini, analyste politique, posent un regard sur le départ de Dominique Anglade comme députée et cheffe du PLQ et sur l'avenir du parti.
La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, annonçait lundi qu'elle quittait la vie politique.
Michel Bherer est revenu sur cette annonce au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Victor Henriquez, expert en relations publiques et en gestion de crise, et Antonine Yaccarini, analyste politique.
À lire également : Crise au PLQ: Dominique Anglade rend les armes
Victor Henriquez estime que la décision de Mme Anglade de quitter son poste de cheffe du PLQ et celui de députée de la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne était inévitable alors que «la pression était extrêmement forte».
«Même la personne la plus tenace, lorsqu'elle retourne auprès de ses proches, nous l'avons vu dans les déclarations, elle retrouve sa famille et elle se demande "est-ce que ça vaut vraiment la peine de continuer?". Il y a beaucoup de gens qui souffrent autour d'elle aussi. De la voir affectée de cette façon, je pense que c'était la bonne décision pour elle et que de toute façon, c'était une question de temps», précise M. Henriquez.
Antonine Yaccarini, analyste politique, estime aussi que le départ de Dominique Anglade est une bonne décision.
«Je pensais que son départ prendrait un peu plus de temps, elle avait l'air de vouloir s'accrocher, mais elle serait devenue rapidement une distraction. Je pense qu'elle en a pris acte, elle a décidé de prendre cette décision et c'est pour le mieux», estime-t-elle.
À lire et à voir également : Dominique Anglade: retour sur son parcours comme cheffe du PLQ
Plusieurs politiciens et politiciennes ainsi que des spécialistes du domaine politique estiment que Dominique Anglade n'est pas l'unique ni LA grande responsable de la chute des libéraux. Une idée que partage Mme Yaccarini.
«Je pense que la majorité des gens savent que Dominique Anglade n'est pas LA responsable du marasme libéral, mais elle a quand même une part de responsabilité parce qu'elle n'a pas réussi à donner un élan au parti libéral ni à le sortir de ses problèmes», précise Antonine Yaccarini.
Concernant les problèmes, elle cite notamment les louvoiements dans certains dossiers, dont celui de la langue et les conflits à l'intérieur du caucus du PLQ.
« Comme chef, nous sommes aussi responsable quelque part des résultats électoraux et elle a pris ses responsabilités aujourd'hui et elle laisse la chance à quelque d'autre», ajoute Mme Yaccarini.
Alors que les militants et les membres du Parti libéra du Québec sont à la recherche «d'un sauveur», Victor Henriquez estime que Mme Anglade a raison lorsqu'elle dit que «le PLQ doit se redéfinir».
«Ça va beaucoup plus loin que "le problème c'est le chef". Le PLQ doit réfléchir et avoir une discussion à l'intérieur du parti avant même de penser à mettre une personnalité à la chefferie», croit M. Henriquez.
À lire également : Démission de Dominique Anglade : OK, mais qui?
Évidemment, des noms circulent déjà concernant le prochain chef ou la prochaine cheffe du PLQ.
Pour sa part, Antonine Yaccarini miserait sur Marwah Rizqy, députée de Saint-Laurent.
«Elle s'est démarquée pendant le dernier mandat. Le "timming" n'est peut-être pas très bon pour elle», précise Mme Yaccarini.
Elle ajoute que les noms d'Alain Rayes, Sébastien Proulx et Joël Lightbound circulent également comme candidats potentiels à la chefferie du PLQ.
Victor Henriquez croit pour sa part qu'Alain Rayes «est un candidat sérieux». Il estime qu'un saut en politique provincial pourrait tenter la ministre des Affaires étrangères du Canada Mélanie Joly ainsi que son collègue François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie.
Voyez l'intervention complète de Victor Henriquez et Antonine Yaccarini dans la vidéo ci-haut.
Rédigé par Jennifer Gravel pour Noovo Info