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«Ce qu’on souhaite, c’est que ça limite les hospitalisations tout simplement»
Les pharmaciens du Québec peuvent désormais prescrire la fameuse pilule anti-COVID-19, le Paxlovid, et ce, sans l’ordonnance d’un médecin. Cependant, le comprimé devrait tout de même être plus difficile à se procurer qu’un simple sirop pour la toux.
Il va sans dire que la première condition à remplir avant de pouvoir acheter le traitement est de tester positif à la COVID-19, que ce soit en ayant le résultat d’un test PCR ou d’un test rapide fait à la maison.
«Il faut faire partie des groupes à risque, ce qui veut dire en premier les gens qui ont reçu une dose ou pas de dose du tout. Eux, ils vont être éligibles, par exemple, s’ils ont 60 ans et plus», a expliqué le président de l’association québécoise des pharmaciens propriétaires, Benoit Morin en entrevue avec Noémi Mercier au bulletin Noovo Le Fil 17.
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Les personnes non vaccinées ayant des malades chroniques font également partie de ces groupes vulnérables. Ensuite, les personnes qui sont vaccinées, mais qui sont affectées par un déficit immunitaire «moyen à sévère» sont également éligibles à prendre le Paxlovid.
Autrement dit, pour les personnes pleinement vaccinées et qui sont relativement en bonne santé, le comprimé n’est pas pour vous, et ce, même si vous vous présentez avec un test positif en pharmacie.
Enfin, il faut en faire la demande au pharmacien à l’intérieur des premiers cinq jours suivant l’apparition des symptômes.
Le Paxlovid est essentiellement un antiviral, explique M. Morin.
«C’est une combinaison de deux antiviraux qui vont venir neutraliser certaines parties du virus. Pour le moment, c’est efficace et ça fonctionne bien. On ne dispose pas de larges études, mais nous avons des études qui nous donnent un taux de réussite très bon», poursuit le pharmacien.
L’efficacité du traitement se mesure notamment de sa capacité à réduire les hospitalisations.
«Ce qu’on souhaite, c’est que ça limite les hospitalisations tout simplement. C’est-à-dire qu’on puisse traiter les gens rapidement parce que ce n’est pas tellement le nombre de cas, l’enjeu c’est encore les hospitalisations, c’est ce qui pourrait compliquer les choses», soutient-il.
Le Paxlovid n’est pas le seul antiviral en son genre. Les médecins utilisent des versions différentes de ce traitement lorsqu’ils soignent les patients à l’hôpital, cependant, il s’agit du seul qui est oral et en vente en pharmacie.
Évidemment, une personne qui est positive à la COVID-19 doit demeurer en isolement à la maison.
«Vous appelez à la pharmacie. Vous ne courrez pas à la pharmacie parce que vous êtes positif, vous restez à la maison. On fait l’entrevue par téléphone pour savoir si vous êtes éligible», rappelle M. Morin.
Si la personne est éligible, il est possible de vérifier auprès d'un pharmacien s’il peut faire livrer le traitement par la poste ou demander à quelqu’un de passer en pharmacie directement.
Les pharmaciens ont en leur possession environ 12 000 unités du Paxlovid dans la province et en attendent d’autres dans les prochaines semaines.