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Un texte d’opinion insinuant que Taylor Swift serait secrètement queer publié dans le New York Times la semaine dernière a suscité de vives critiques ces derniers jours, notamment de la part de membres des communautés LGBTQ+. Parler au nom d’une personne de son orientation sans son consentement est «extrêmement violent», dénonce notre collaborateur Rafaël Provost, le directeur général d’ENSEMBLE pour le respect de la diversité.
«Taylor Swift ne se prononce pas elle-même. Certaines personnes parlent en son nom et ça peut être extrêmement dangereux et ça pourrait être de l’outing justement», note-t-il.
L’essai, rédigé par Anna Marks, accuse Taylor Swift de dissimuler sa véritable orientation sexuelle, citant une série de gestes de la chanteuse qui, selon l’autrice, démontreraient qu’elle est lesbienne ou bisexuelle. L’artiste n’a pas commenté le texte, mais une personne de son entourage aurait dénoncé le caractère «intrusif, inexact et déplacé» du texte, selon CNN.
En révélant des informations sur l’orientation sexuelle d’une personne – ou en spéculant sur son orientation à partir de certains de ses comportements –on ignore dans quelle mesure on risque d’affecter sa vie professionnelle ou personnelle.
Rafaël Provost rappelle que l’orientation sexuelle relève du domaine privé. «C'est personnel, ça nous appartient. Ça ne devrait pas être partagé à n'importe qui. Si on a envie de le faire, tant mieux. Si on n'a pas envie de le faire, c’est correct aussi.»
«Quand une personne nous partage sa réalité, elle nous fait confiance. Ça ne veut pas dire qu'elle fait confiance au monde entier. Donc c'est important de garder l'information pour nous. Voyez ça comme un privilège qu'une personne se partage», rappelle-t-il.