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Que s'est-il passé?
Pourquoi a-t-il fallu attendre près de dix ans avant de déposer des accusations à l’endroit de Michael McDuff Jalbert, seul suspect dans le meurtre de Jenique Dalcourt?
Aux yeux de l’enquêteur retraité de la Sûreté du Québec (SQ) Arold Bernatchez, des avancées technologiques «majeures» au niveau des analyses biologiques ont permis d’obtenir des preuves permettant aux procureurs de la Couronne de déposer des accusations.
Bien que l’accusé était dans la mire des policiers depuis des années, M. Bernatchez a expliqué que les officiers doivent monter un dossier avec des preuves suffisantes pour le procureur, «qui doit être convaincu moralement que s’il faisait un procès, il aurait de fortes possibilités de le gagner».
Et les preuves n’étaient pas assez solides pour déposer des accusations, rappelle M. Bernatchez, alors que la scène de crime a été contaminée et que l’accusé a appelé lui-même le 911 et a révélé avoir fait des manœuvres de réanimation sur la victime.
«À partir du moment où il dit avoir pratiqué des manœuvres sur la victime, ce qui va se retrouver sur son corps ou sur les vêtements de la victime, preuve d’ADN, du sang, des cheveux, des liquides corporels, ça soulève un doute.»
À voir dans la vidéo.
McDuff Jalbert, âgé de 35 ans, a été accusé de meurtre au premier degré. Il a comparu brièvement par visioconférence.
Le corps de Jenique Dalcourt, 23 ans, avait été retrouvé le 21 octobre 2014 aux abords du parc Paul-Pratt. Les enquêteurs ont déterminé que la jeune femme avait été agressée sexuellement, puis battue à coups de barre de métal alors qu’elle rentrait du travail.