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Le restaurant coréen Bab Sang, situé dans la Ville de Québec, a dû fermer ses portes en raison du manque de personnel qui parlent français.
Le restaurant coréen Bab Sang, situé dans la Ville de Québec, a dû fermer ses portes en raison du manque de personnel qui parlent français.
Depuis, les réactions sont nombreuses et même le maire Bruno Marchand a eu des mots très durs envers ces nouveaux arrivants, qui veulent s'intégrer et apprendre la langue.
La cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, n'a pas hésité à dénoncer ses propos.
«Le maire devrait prendre en considération ses actions et s’excuser. [...] Lorsqu’il y a les cris du cœur de là chambre du commerce qui dit qu'il y a une pénurie de main d’œuvre, on prend ça au sérieux. [...] Mais, quand ça vient des nouveaux arrivants, c’est une excuse», a-t-elle dit au micro de Noovo Info.
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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil Québec, l'analyste politique Marie-Eve Doyon est revenu sur les propos controversés du maire Marchand.
«On parle beaucoup d’un cas d’espèce. Celui d'une petite famille qui ouvre un restaurant, qui n’arrive pas tout de suite à offrir des services en français. Avant de dire que c’est inacceptable, le maire a aussi dit ''on ne veut pas que ça s’en vienne ici à Québec''. Je pense qu’il parlait du phénomène du service en anglais, qui est accepté parfois et qui est toléré à Montréal. Comme si c’était par choix qu’on ferait du service en anglais à Québec. Je pense que le maire aurait dû faire attention parce qu’on parle de cette histoire depuis le début de la semaine», a-t-elle expliqué.
Selon elle, le maire aurait réagi de manière hypocrite sur ce dossier.
«On voudrait beaucoup de monde, beaucoup de services, une économie qui roule, mais on ne veut pas donner de chance à quelqu’un qui vient investir ici, de prendre le temps de s’organiser. [...] Je pense qu’on voudrait être plus vertueux que la vertu. Mais, il y a personne qui va dire que le français n’est pas important. Le maire Marchand a voulu protéger le français, mais il a passé tout droit», a précisé l'analyste.
Mme Doyon croit qu'une «chasse aux sorcières linguistique a déjà commencé hors de Montréal». Elle soutient qu'il est «nécessaire» de protéger la langue française, mais Québec doit choisir comment le faire concrètement.
Voyez son analyse complète au bulletin Noovo Le Fil Québec ci-contre.