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On semble se demander ce qu’on peut faire pour contrer cette hausse de violence dans le Grand-Montréal, elle qui peut désormais survenir n’importe quand.
La fusillade de mercredi soir à Laval, où un homme a été abattu devant des clients attablés au restaurant La Perle vietnamienne, a soulevé plusieurs questionnements au sein de la population.
On semble se demander ce qu’on peut faire pour contrer cette hausse de violence dans le Grand-Montréal, elle qui peut désormais survenir n’importe quand, alors que le meurtre est survenu peu avant 19h30, devant des enfants.
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Selon l’ex-inspecteur du Service de police de la Ville de Montréal, André Durocher, les derniers évènements sont inacceptables. C’est pourquoi les politiciens devront donner davantage de moyens aux forces policières «pour régler tout ça et faire un gros coup».
«Ce qui est préoccupant, c’est que de plus en plus, on voit une multiplication de ce type d’évènements, a mentionné notre collaborateur, jeudi, au bulletin Noovo le Fil 17. Non seulement une multiplication, mais également les endroits où ça se passe.
M. Durocher a d’ailleurs expliqué que ces règlements de compte créeront une pression sociale de plus en plus importante au sein de la population afin que les policiers interviennent.
«À chaque fois qu’il y a un évènement comme ça, j’espère que c’est le dernier qui va finir par mettre une pression pour qu’on mette en place les escouades, les moyens et que les gens aient le bon message qui est: ça ne se fait pas ce genre de choses, c’est inacceptable.
Un témoin a raconté ce qu'il a vu à CTV News.
«On a entendu un bruit. On pensait que c’était de la vaisselle tombée par terre ou une explosion dans la cuisine, a-t-il relaté. Le monde s'est mis à paniquer et à crier. Deux hommes sont sortis sur le côté, ils faisaient partie de la table de la personne qui s’est fait tirer.»
Qu’est-ce qui a changé au sein du crime organisé dans la province depuis quelques années?
André Durocher a souligné qu’il y a quelques années, il y avait un code d’honneur concernant les règlements de compte, mais cela semble chose du passé.
«On ne se soucie pas de se faire prendre. On ne soucie pas des effets collatéraux, a déploré l’ancien inspecteur du SPVM. Même si on dit qu’il n’y a pas eu d’innocente victime, pas sûr que la personne assise à côté ou en arrière avec les enfants, il y a des gens qui vont faire des cauchemars.»
Selon M. Durocher, il y a eu un changement de garde et de mentalité au sein du crime organisé.
«Les enfants ont grandi dans relativement beaucoup de facilité, avec des normes, des choses différentes que leurs parents n’avaient pas. À partir du moment où il n’y a pas de structure, de stabilité, tant que ça ne sera pas réglé, on va avoir des situations pareilles.»