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«L'administration Plante doit reconnaître ses responsabilités.»
Après les inondations de Debby, le geyser. Les images impressionnantes des inondations des derniers jours à Montréal mettent en évidence de manière brutale la défaillance inquiétante de nos infrastructures urbaines. Ces événements tragiques surviennent régulièrement, parfois plusieurs fois par an, et ne surprennent plus personne.
La montée des eaux, exacerbée par des conditions climatiques extrêmes, met en lumière la vulnérabilité de notre ville tout en révélant les lacunes criantes dans la gestion de nos infrastructures vieillissantes. La situation actuelle est inacceptable, surtout pour les citoyens les plus défavorisés, qui se retrouvent souvent sans couverture adéquate face à ces tristes événements.
De nombreux résidents et commerçants que je côtoie dans le cadre de mon activité professionnelle ne sont pas assurés contre ces catastrophes. Cette absence de couverture d'assurance expose encore plus de personnes aux risques et aux conséquences financières de ces incidents fréquents.
Il est scandaleux de constater que de nombreux citoyens touchés par ces inondations se retrouvent sans protection suffisante, notamment ceux qui n’ont pas d'assurance privée ou qui vivent dans des quartiers moins bien desservis par les services municipaux. L'absence de soutien adéquat pour ces résidents est inacceptable.
La Ville doit non seulement améliorer ses infrastructures, mais également veiller à ce que tous les citoyens soient protégés, peu importe leur statut économique, par exemple en assurant les résidents qui ne peuvent pas obtenir d'assurance privée.
Voici trois recommandations essentielles pour remédier à cette crise:
La Ville doit adopter des technologies avancées pour évaluer les risques d'inondation et améliorer la gestion des eaux. Des outils comme les modèles de simulation hydrologique et les systèmes de surveillance en temps réel peuvent aider à identifier les zones les plus vulnérables et à planifier des interventions préventives. L'utilisation de capteurs et d'analyses de données peut optimiser la gestion des infrastructures et prédire les débordements avant qu'ils ne surviennent.
Les systèmes de drainage et les canalisations doivent être modernisés pour répondre aux besoins actuels et futurs. Les investissements dans la rénovation des infrastructures doivent être une priorité absolue.
Des audits réguliers doivent être effectués pour identifier les infrastructures en fin de vie ou insuffisantes, et des travaux de mise à niveau doivent être entrepris sans délai. Il est également crucial de concevoir des solutions durables, comme les infrastructures vertes, qui peuvent réduire les risques d'inondation tout en offrant des avantages environnementaux.
Pour garantir que les citoyens reçoivent le soutien dont ils ont besoin, la Ville devrait créer un fonds d'aide d'urgence spécifiquement destiné aux victimes des catastrophes naturelles. Ce fonds pourrait couvrir les frais de réparation des dommages, fournir un soutien temporaire pour les besoins essentiels, et aider à la reconstruction des foyers endommagés. Il est impératif que ce soutien soit accessible à tous, indépendamment de leur capacité à payer une assurance privée.
EN IMAGES | Un bris d'aqueduc cause un geyser à Montréal:
La situation actuelle révèle une défaillance monumentale de la part des autorités municipales, qui semblent privilégier la gestion à court terme plutôt qu'une planification à long terme réfléchie. L'administration de Madame Plante doit non seulement reconnaître ses responsabilités, mais aussi collaborer étroitement avec les autres paliers gouvernementaux.
Par exemple, il est important de réclamer un soutien financier à travers le programme de Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes (FAAC), mis en place en 2018 par le gouvernement fédéral.
Les inondations ne devraient plus être perçues comme une fatalité, mais comme un catalyseur pour un changement urgent et indispensable.