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Il n’est aucunement une exagération de dire que les derniers jours ont des allures de retour à la guerre froide.
Il n’est aucunement une exagération de dire que les derniers jours ont des allures de retour à la guerre froide: menace nucléaire, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à l’avant-plan, expulsions à la fois d’étudiants et d’espions russes, athlètes pénalisées et rencontre des leaders de «l’Ouest» quasi quotidiennes.
Tout cela parce que la Russie a fait, ce que les services de renseignement craignaient depuis des mois: envahir l’Ukraine, son voisin.
Il y a moins de deux ans, sous la présidence de Donald Trump, les alliés des États-Unis n’étaient plus un bloc défini. Au contraire, on sentait que l’ex-président avait plus d’atomes crochus avec Vladimir Poutine que Justin Trudeau. Or, depuis le début de la présidence de Joe Biden, le retour à la réalité le plus clair et concret est sans aucun doute que les alliés du passé sont ceux du présent et le multilatéralisme remplace l’unilatéralisme. «America is back» a dit Joe Biden lors de sa première rencontre à l’internationale. Pour l’instant, on ne peut que lui donner raison.
Bonne stratégie ou non, on a rarement vu autant de cohésion et d'unité dans le groupe d’alliés qui comprend les pays du G7, dont le Canada, l’OTAN et l’Union européenne. Quand des pays comme la Suisse ou la Suède, historiquement neutres, emboîtent le pas dans les sanctions, c’est qu’il y a quelque chose qui se passe.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, consultez le dossier Noovo Info.
Ce «quelque chose», c’est Vladimir Poutine. Le leader russe, en décidant d’envahir l’Ukraine et de déclencher une «guerre de choix» pour citer Joe Biden, a déclaré la guerre à une grande partie de la planète. Ils ne sont pas tous avec une arme à la main sur le terrain en Ukraine. Ils peuvent être des internautes qui font circuler des images du drame se déroulant dans un pays qu’ils n’ont sûrement jamais visité, des compagnies normalement uniquement guidées par le profit comme McDonald’s, Visa, Starbucks, Ford (et j’en passe) ou des organismes des quatre coins de la planète qui font leur part pour aider plus de 3 millions de réfugiés, dont près d’un million d’enfants.
Volodymyr Zelenskyy, le président ukrainien, connu dans une autre vie comme acteur, fut au centre d’une enquête sur la destitution de Donald Trump. Aujourd’hui, vedette des réseaux sociaux et nouvel emblème mondial de la démocratie, il est admiré et louangé pour son courage.
Ce conflit a eu comme effet collatéral de fournir un sujet d’entente entre les démocrates et les républicains. Et croyez-moi c’est rare ! Mis à part quelques exceptions (dont Donald Trump), la partisannerie a été mise de côté avec un seul désir, celui de faire payer Vladimir Poutine pour cette tragédie qui menace l’ordre mondial et qui laisse planer la triste possibilité d’une Troisième guerre mondiale.
Loin de moi l'idée de faire du sensationnalisme ici. Il s’agit ici d’être réaliste en voyant qu’une puissance militaire et nucléaire, comme la Russie, attaquer un allié de l’OTAN. Il suffirait que d’un seul missile qui traverse la frontière d’un pays membre de l’OTAN pour faire exploser (oui exploser) la poudrière.
En vertu de l’article 5 du Traité de l’OTAN, une attaque contre l’un ou plusieurs de ses membres est considérée comme une attaque dirigée contre tous. Il s’agit de la doctrine centrale de la défense collective. Comme l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN, les États-Unis n’entrent pas en guerre directe avec la Russie, mais choisissent plutôt d’armer leur allié pour faire face à l’agresseur.
Au-delà de cette menace, il y a les effets sur nos vies de tous les jours, dont la hausse du prix de l’essence et celle du prix du blé, l'Ukraine étant un des greniers du monde. De leur côté, les États-Unis battent des records vieux de 40 ans avec la hausse de l’inflation qui soit, n’ait pas apparu comme par magie avec l’invasion russe, mais qui s’est affirmée depuis.
L’embargo sur le pétrole russe par les États-Unis ainsi que l’instabilité générale du conflit ont déstabilisé les marchés et le prix du baril de pétrole a augmenté de façon vertigineuse. Le président Biden a prévenu les Américains qu’il y aurait un impact sur leur portefeuille, mais que défendre la liberté avec un coût.
Politiquement, la hausse du coût de la vie fait mal à Joe Biden et au parti démocrate, mais on sent tout de même un élan de solidarité du peuple américain avec leurs «frères» ukrainiens. Cet élan de solidarité a aussi touché le «cœur» du capitalisme. Ça, c’est fort. Ça ne gagnera peut-être pas la guerre, mais ça nous donne espoir.