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Lorsque les taux d’intérêt commencent à baisser à la suite d’une période de hausse, cela peut signaler une phase de transition importante pour les investisseurs.
Ce changement est souvent motivé par un ralentissement de l’économie, où les banques centrales cherchent à stimuler la croissance en rendant le crédit plus abordable. Dans ce contexte, certains secteurs et catégories d’investissement se démarquent comme étant particulièrement intéressants pour maximiser son rendement. Voilà votre chance!
Il est important de bien comprendre l’impact que la baisse des taux d’intérêt peut avoir sur les différentes classes d’actifs et sur les secteurs de l’économie. La réaction des marchés peut être rapide, et il est donc crucial pour les investisseurs d’anticiper ces mouvements en réorientant leurs portefeuilles. Dans cette chronique, nous allons explorer les catégories et les secteurs d’investissements les plus prometteurs à considérer dans ce type de contexte.
Encore elles! Les actions de croissance, particulièrement dans le secteur technologique, bénéficient souvent d’un environnement de taux d’intérêt bas. Pourquoi ? Parce que les entreprises de croissance ont souvent besoin de lever des fonds pour financer leurs innovations, et un environnement de crédit plus abordable leur permet de le faire à moindre coût… et d’augmenter leurs profits.
De plus, ces entreprises affichent généralement des marges bénéficiaires élevées et sont moins sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt que d’autres secteurs plus traditionnels.
Par exemple, les sociétés de logiciels, les plateformes numériques, et les entreprises spécialisées dans l’intelligence artificielle continuent de croître rapidement même en période de ralentissement économique.
Il faut toutefois rester vigilant quant à la valorisation de ces entreprises, qui peuvent parfois être exagérément élevées. Payer trop cher, peut au contraire engendrer des baisses prévisibles.
Dans ce contexte, l’important est de bien choisir les entreprises dont le modèle d’affaires est solide et les perspectives de croissance réelles, comme celles qui sont impliquées dans des technologies de rupture (chaîne de blocs (blockchain), IA, etc.).
Lorsque l’économie ralentit, les consommateurs continuent d’acheter des biens et des services essentiels, comme la nourriture, les médicaments et les services de santé. Je vais sans doute vous faire rire, mais c’est bien un fait : la bière est un exemple de produits de consommation qui fait très bien en cas de ralentissement. Moins chère que le vin, elle attire les consommateurs qui vivent des baisses de revenus.
Les secteurs dits «défensifs» deviennent particulièrement intéressants. Les entreprises du secteur de la santé, comme les pharmaceutiques, les fabricants de matériel médical ou les assureurs santé, bénéficient généralement d’une demande stable, voire en augmentation dans un contexte où la population vieillit.
Le secteur des biens de consommation de base, qui regroupe les entreprises produisant des biens de première nécessité (alimentaire, produits ménagers, etc.), est également une valeur refuge. Ces entreprises tendent à être moins affectées par les ralentissements économiques, car leur demande reste relativement constante, quel que soit le cycle économique. Ce sont donc des secteurs à privilégier lorsque les taux d’intérêt baissent et que les perspectives économiques se dégradent.
Dans un contexte de baisse des taux d’intérêt, les obligations voient généralement leur prix augmenter, car les obligations existantes deviennent plus attrayantes avec leurs rendements fixes plus élevés. Cependant, dans un environnement de ralentissement économique, il est préférable de privilégier les obligations d’État ou les obligations d’entreprises de haute qualité. Ces dernières offrent une plus grande sécurité que les obligations à haut rendement (junk bonds), qui peuvent être plus risquées si l’économie entre en récession.
Les obligations d’État, en particulier celles émises par des pays stables comme le Canada ou les États-Unis, offrent une sécurité accrue. Elles sont souvent considérées comme des valeurs refuges lorsque l’incertitude économique s’accroît. De plus, avec la baisse des taux directeurs, les rendements réels de ces obligations deviennent plus attractifs par rapport à des actifs plus risqués.
Un autre secteur qui profite directement de la baisse des taux d’intérêt est l’immobilier. En effet, des taux hypothécaires plus bas stimulent la demande pour l’achat de propriétés, que ce soit pour des particuliers ou des investisseurs commerciaux. De plus, lorsque les taux baissent, les entreprises peuvent refinancer leurs dettes à moindre coût, ce qui améliore leur bilan et accroît leur capacité d’investissement dans des actifs immobiliers.
Dans un contexte de ralentissement économique, l’immobilier résidentiel peut offrir une protection contre l’inflation, tandis que l’immobilier commercial, bien que plus risqué, peut aussi offrir des rendements intéressants, surtout dans des segments comme les entrepôts ou les centres de données, où la demande reste forte.
L’or et les métaux précieux sont des actifs traditionnels vers lesquels les investisseurs se tournent en période d’incertitude économique ou de faibles taux d’intérêt. Lorsque les taux d’intérêt réels (ajustés pour l’inflation) sont faibles ou négatifs, l’or devient plus attrayant, car il ne produit pas de rendement en soi, mais sa valeur augmente souvent en période d’incertitude ou de baisse des rendements obligataires.
L’or est donc une couverture efficace contre les risques économiques et financiers, et il a historiquement bien performé dans les périodes de faiblesse économique accompagnée de politiques monétaires accommodantes.
Enfin, avec les taux d’intérêt bas, les gouvernements sont souvent incités à lancer ou à accélérer des projets d’infrastructure pour stimuler l’économie. Cela ouvre des opportunités pour les fonds d’infrastructure, qui investissent dans des projets tels que des routes, des ponts ou des installations énergétiques.
L’énergie renouvelable est également un secteur en croissance continue, indépendamment du cycle économique. Les gouvernements du monde entier s’engagent de plus en plus à favoriser les énergies propres, et un environnement de taux bas facilite le financement de ces projets. Investir dans des fonds spécialisés dans l’énergie renouvelable peut donc s’avérer judicieux.
En période de baisse des taux d’intérêt et de ralentissement économique, il est essentiel de réajuster ses investissements pour tirer profit des opportunités qui se présentent tout en gérant les risques. Les actions de croissance, les secteurs défensifs comme la santé, les obligations de qualité, l’immobilier, les matières premières et les infrastructures figurent parmi les catégories les plus intéressantes à surveiller. Comme toujours, la diversification reste la clé pour traverser ces périodes avec succès tout en préservant le potentiel de rendement.
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