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La Cour suprême du Canada a autorisé la défense d’automatisme, soit un état d’intoxication extrême au point où une personne peut perdre le contrôle de soi-même et commettre des crimes.
La Cour suprême du Canada a autorisé la défense d’automatisme, soit un état d’intoxication extrême au point où une personne peut perdre le contrôle de soi-même et commettre des crimes.
Cette décision a d’ailleurs soulevé plusieurs questionnements. Quelles en seront les conséquences? Est-ce que n’importe quel accusé pourra utiliser cette défense?
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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 22, le criminaliste Walid Hijazi a souligné que, malgré le fait que cette défense est désormais disponible pour les avocats, elle n’est pas du tout simple à prouver.
«Il ne faut pas penser que je peux m’intoxiquer, commettre un crime et revendiquer l’intoxication, a-t-il expliqué vendredi. C’est un niveau d’intoxication extrême, ce qui est scientifiquement très rare, alors il ne faut pas s’inquiéter de la décision.»
Ces propos surviennent après que la Cour suprême ait acquitté un homme de Calgary, qui avait consommé de l'alcool et des champignons magiques avant de violemment agresser une femme, alors qu'il était dans un état d'ébriété extrême.
Me Hijazi a d’ailleurs comparé cet état à un état de somnambulisme.
«Dès qu’il n’y a pas l’élément d’intention, lorsque la personne est déconnectée de la réalité, il y a un élément inconstitutionnel à la condamner», a ajouté l’avocat.
«Au moment où la personne commet le crime violent, il est complètement déconnecté de la réalité.»