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Le match final pour la médaille d’or entre le Canada et les États-Unis a attiré 2,7 millions de téléspectateurs sur l'ensemble des chaînes anglophones au Canada. Il s’agit de l’événement le plus regardé de cette quinzaine olympique.
Le rideau est tombé sur les Jeux de Pékin 2022. Les athlètes sont de retour au pays, certains avec et d'autres sans médaille au cou. On les a vus étreindre leurs proches, certains ont même fait la tournée des médias.
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Les Canadiens ont réussi à gagner quelques matchs d'affilés. L’effet Martin St-Louis, dit-on. Le lockout dans le baseball majeur s’étire. Félix Auger-Aliassime impressionne. Ça commence à sentir le soccer et le golf. Temps mort!
Peut-on peser sur pause un instant et ne pas tourner trop rapidement la page sur ces JO comme si de rien était? Certains enjeux méritent de progresser à vitesse grand V.
Commençons par le hockey féminin. Le match final pour la médaille d’or entre le Canada et les États-Unis a attiré 2,7 millions de téléspectateurs sur l'ensemble des chaînes anglophones au Canada. Il s’agit de l’événement le plus regardé de cette quinzaine olympique. En français, sur ICI Télé, ce sont en moyenne 327 000 personnes qui se sont couchées très tard pour voir l’équipe canadienne prendre sa revanche.
Ajoutez à cela les quelques 3,54 millions de téléspectateurs américains qui ont fait de même et on peut affirmer sans se tromper qu’il y a de l’intérêt dans la population pour voir les meilleures hockeyeuses s’affronter sur la glace. Et c'est sans compter le numérique qui affiche une forte progression.
Ces femmes méritent une ligue professionnelle où elles pourront gagner leur vie de façon décente. L’évolution du sport et la parité entre les nations en dépendent. Il est plus que temps que la LNH s’en mêle, autrement qu’en invitant deux ou trois hockeyeuses lors du week-end des étoiles. Quelques joueurs ont déjà démontré leur appui à une ligue professionnelle féminine et certains ont aussi salué la victoire des Canadiennes en endossant l’uniforme rouge et noir.
Peut-on maintenant s’assurer que les diffuseurs et commanditaires embarquent dans l’aventure? En passant, le combat demeure le même pour nos joueuses de soccer. Vous savez, celles qui ont fait vibrer plus de 5 millions de téléspectateurs canadiens, anglophones et francophones, à Tokyo l’été dernier? Ne les oublions pas, elles non plus.
Our 🇨🇦 contingent decided to roll into the arena celebrating the big Women’s Team win from last night!! #GoJetsGo | @HockeyCanada pic.twitter.com/mJkPCcmq0i
— Winnipeg Jets (@NHLJets) February 17, 2022
Les histoires de dopage liées aux Olympiques sont tellement monnaie courante qu’elles ne surprennent plus personne. C’est d’autant plus vrai quand il est question de la Russie, pardon, du Comité olympique russe.
Cette fois, c’est une adolescente de 15 ans qui a été sacrifiée au nom de la gloire et des victoires. Kamila Valieva devait être la reine du patinage artistique à Pékin. Elle en est ressortie brisée et cette saga n’est pas terminée.
L’Agence mondiale antidopage, le Comité international olympique et le Tribunal arbitral du sport doivent une fois de plus jongler avec une affaire épineuse dont les autorités russes semblent se laver les mains.
Les amateurs de sports ont l’impression de faire rire d’eux en plein visage. Imaginez les athlètes des autres nations! Peut-on s’assurer que le dossier du dopage ne soit pas balayé sous le tapis d’ici les Jeux de Paris en 2024?
Sanctionnée en 2019 pour dopage systémique, la Russie devrait pouvoir y concourir sous ses couleurs, son drapeau et son hymne national. La punition actuelle prend de plus en plus des allures d'une simple tape sur les doigts et s'avère totalement inefficace.
En plus de ces enjeux, il faudrait aussi s’attarder à tous les impacts éthiques, financiers et environnementaux entourant la tenue des Jeux. Mais ça, c’est comme le cycle olympique: on y reviendra encore dans deux ans.
D’ici là, on disait quoi déjà? Ah oui, l’effet Martin St-Louis...