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Où en sont les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale?
Ça y est. C’est déjà la dernière semaine de la longue session hiver-printemps sur la colline parlementaire. Alors que l’on se prépare pour les vacances, où en sont les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale?
Le PQ trône toujours à la tête des sondages, mais les deux autres partis d’opposition sont en redéfinition et les choix de leurs militants auront des conséquences importantes sur l’issue de la prochaine échéance électorale.
Après un automne 2023 horribilis, le PM nous avait promis davantage de « discipline ». La rentrée parlementaire fut tout aussi désastreuse avec un mini scandale concernant les cocktails de financement. François Legault a réagi promptement et fortement en mettant fin au financement populaire pour sa formation politique. Bonjour le mode panique!
Les plis sont pris, et les caquistes ont du mal à s’ajuster de gouverner sans les cotes d’amour et la vitesse pandémiques.
La session parlementaire nous a procuré quelques réformes intéressantes : création d’une agence des transports, réforme de la construction notamment. En plus du déploiement de la réforme Dubé qui prend forme.
Notons aussi qu’en coulisses, il y aura eu de nombreux départs dans l’entourage du premier ministre depuis le début de l’année. Est-ce que ces changements dans la garde rapprochée permettront de se donner un nouvel élan ou alors est-ce que le premier ministre perd des joueurs essentiels autour de lui ?
Cet été, François Legault doit réfléchir à la pertinence de procéder à un remaniement ministériel à l’automne. Le gouvernement devrait donc se faire oublier un peu des citoyens dans le but de préparer le terrain pour la suite des choses.
La traversée du désert n’est sans doute pas tout à fait terminée. Le PLQ a toute une pente à remontrer avant de pouvoir rêver à reconnecter avec l’électorat francophone. Mais alors que depuis la défaite douloureuse de 2022, les militants libéraux se faisaient rares et que les faces étaient généralement longues, on voit poindre une petite percée de soleil. La stratégie du PLQ de remettre ultérieurement la course à la direction porte fruit. François Legault n’est plus imbattable et cela suscite l’intérêt des plus ambitieux.
Des candidats intéressants lèvent la main et un véritable débat, sur l’avenir et le positionnement du parti aura vraisemblablement lieu. Les libéraux ne peuvent pas faire l’économie de ce débat une seconde fois.
Le tout pour le tout joué par Gabriel Nadeau-Dubois lui aura permis de changer rapidement le centre d’intérêt à la suite du départ fracassant d’Émilise Lessard-Therrien. On est passé d’un débat sur le leadership de l’homme à un débat sur l’avenir de QS. Maintenant, soit que le parti se recentrera et qu’il donnera plus d’emprise à ses porte-paroles, soit que la fiction d’un « gouvernement solidaire » s’éteindra à jamais.
GND a gagné une bataille lors du Conseil national de Saguenay, mais réussira-t-il à véritablement changer ce parti compliqué dont les statuts font penser davantage à une organisation syndicale qu’à un gouvernement en devenir ? Dans une fin de semaine de mai où trois partis tenaient leurs rassemblements, ce sont les solidaires qui ont le plus fait parler d’eux. C’est déjà ça de pris !
Ce n’est pas facile d’être au sommet ! Le troisième groupe d’opposition a bien peu de moyens, et pourtant il doit maintenant faire preuve de plus de rigueur pour prouver qu’il mérite sa place, et ce en plus d’être la cible de toutes les attaques.
Un discours négatif lors du dernier Conseil national a détonné avec le discours constructif qui plaisait à l’électorat et a contribué à tiédir le « vent de fraîcheur » apporté par le chef péquiste. Puis, un portrait préparé par la Presse, traditionnellement plus critique de la formation indépendantiste, a mis en lumière les changements de position de Paul St-Pierre Plamondon. Nous aurons surtout retenu de cet événement que la free ride était maintenant terminée.
Il ne sera pas facile pour le PQ de rester au sommet pendant encore deux ans et demi et plusieurs croient que PSPP aura été « trop haut, trop tôt ». Mais le chef son équipe ont démontré qu’ils pouvaient surprendre et déployer des tactiques efficaces.
On sent aussi un changement de climat entourant l’idée de l’indépendance, alors que les années Trudeau auront fait encore plus craquer ce qu’il restait du vernis canadien.
Bonne fin de session!