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«Pour avoir un incendie comme tel, il faut qu'il y ait rupture d'un ou des deux réservoirs d'essence.»
Un problème de moteur pourrait être à l’origine de l’écrasement d’un avion qui a coûté la vie à trois Lavallois en Ohio, lundi.
C’est ce qu’a indiqué le pilote à la retraite Jean Lapointe dans un entretien avec le chef d’antenne Étienne Fortin-Gauthier au bulletin Noovo Info 22, mardi. Un violent incendie a éclaté à bord et les passagers n'ont eu aucune chance.
«Pour avoir un incendie comme tel, il faut qu'il y ait rupture d'un ou des deux réservoirs d'essence», a expliqué M. Lapointe. Le pilote a demandé de pouvoir effectuer un atterrissage d'urgence, mais l'avion s'est écrasé à proximité de l'aéroport Youngstown-Warren, à Vienna.
Dans cette situation, il aurait possiblement fallu un petit miracle pour éviter ce drame qui a coûté la vie à deux adultes et un enfant: Martine Arsenault, 45 ans, le pilote Jawdat Khawam, 54 ans, et de la petite Daphe Khawam, huit ans. L'avion, un appareil Beechcraft 60, avait décollé vendredi de Plattsburgh, pas très loin de Montréal.
«Il faut savoir que le bimoteur Beechcraft, qui était la propriété du pilote, avait deux moteurs», a commenté M. Lapointe. «C'est un bimoteur léger, très performant, qui demande un minimum d'expérience de la part du pilote. Je ne sais pas combien d'heures de vol il avait, mais si vous avez un des deux moteurs qui s’est arrêté, ça demande beaucoup d'entraînement et beaucoup de doigté.»
«Je ne serais pas surpris d’apprendre, comme l'avion s'est posé aussi brutalement, qu'il y a eu une perte de vitesse lors de la deuxième approche.»
Les enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports aura probablement toutes les informations pour avoir un rapport préliminaire dans les 30 jours et un rapport final dans les 12 à 15 prochains mois.
«Ce qui est clair, c’est que l’avion était trop haut à son arrivée au-dessus de l’aéroport», constate M. Lapointe, mais le pilote «a fait ce qu’il devait faire, c’est-à-dire de faire un 360 degrés pour perdre de l'altitude».
«C'est peut-être lors de cette manœuvre que la vitesse de l'avion a trop diminué, et il a arrêté de voler pour s’écraser brutalement.»
Selon le pilote à la retraite, les dommages encourus sur l’appareil lors de l’écrasement n’empêcheront pas les enquêteurs de comprendre le fond de cette tragique histoire.
«Malgré l'incendie, les enquêteurs chevronnés seront capables de voir si les deux moteurs fonctionnaient bien», dit M. Lapointe.
«Les enregistrements radio justement entre le pilote et les contrôleurs aériens devraient permettre d'avoir une idée assez précise.»