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Je reviens tout juste d’une petite escape de cinq jours dans les majestueuses montagnes des Rocheuses en Alberta.
Je reviens tout juste d’une petite escape de cinq jours dans les majestueuses montagnes des Rocheuses en Alberta. C’était la toute première fois! Je me lance des roches de ne pas y être allé avant! Un énorme cœur de cœur. Pour le tripeux de randonnées et de nature que je suis, c’est un must comme on dit dans le jargon de la mode. En veux-tu du solide hiking? En v’là! Peu importe où tu regardes, le paysage pourrait facilement se retrouver comme fond d’écran de ton ordinateur qui rendrait envieux ton voisin de table au Starbucks, tu sais, celui qui zieute peu subtilement ce que tu fais.
J’avais établi mon camp de base dans la jolie petite ville de Canmore qui est situé à environ vingt minutes de la plus touristique des municipalités, Banff. Une ville joyeuse qui pourrait facilement servir de décor pour un film de Noël de la chaîne télé romantico-kitch Hallmark. Un endroit totalement chien friendly où je me sentais coupable de ne pas avoir ma propre boule de poils au bout d’une laisse sportive. Tous des chiens prêts à bondir dans le derrière d’une Jeep pour aller grimper de la roche avec son humain. Presque chaque boutique ou café a ses bols d’eau à l’entrée pour hydrater la faune canine. Parce que là-bas, les chiens ont le droit de magasiner avec toi! Quoi de plus amusant que de se faire renifler le péteux par un chien inconnu pendant que tu cherches un t-shirt de ta grandeur sur un présentoir.
Je savais que plusieurs Québécois, fans de plein air, y avaient élu domicile. Mais pas autant. Honnêtement, j’ai pu parler français près de la moitié du temps ! Cinq jours à se faire une macédoine de phrases en québécois-anglo-joual. C’est comme un naturel pour eux de mélanger les deux langues. Je me suis retrouvé à un souper avec 12 personnes qui tenaient des conversations, both les deux langues, en changeant l’anglais pour le français en plein milieu d’une phrase. Et tout le monde comprenait ce qui se disait. Comme si la barrière des langues s’était arrêtée à Calgary. Honnêtement, j’ai trouvé ça beau. Beau dans le sens que ces gens-là avaient juste envie de communiquer dans leur langue, mais en s’ouvrant à l’autre. En voulant se comprendre mutuellement. Comme une envie de mixer les cultures sans jugement politique.
J’ai été frappé par les installations partout à travers le parc national. Chaque terrain de stationnements, je dis bien chacun, a des salles de bain modernes, propres et spacieuses. De quoi faire rougir de honte nos haltes routières qui datent d’avant Séraphin. Bon, tu me diras qu’elles sont peut-être moins gracieuses en juillet qu’en avril! Peut-être. Mais mon petit doigt me dit qu’elles ont un peu plus d’amour que les nôtres. Et je ne te parle pas du nombre incroyable de tables à pique-nique, de chaises Adirondack et d’aires de camping! Et tout ça est d’équerre! Même pas la trace d’une morsure de castor! En prime? AUCUNE taxe de 30$ ne m’a été facturée! Là-bas, on gère bien le passage de beaucoup de touristes. Les infrastructures tiennent la route! Québec, on prend des notes ici!
Pour me rendre à destination, j’ai embarqué sur les ailes de notre transporteur officiel Air Canada. Je vais être honnête avec toi, le billet n’était pas donné! Et ça me fâche toujours un peu que pour voyager dans notre propre pays avec notre ligne aérienne nationale, on paie le même prix qu’un tout inclus à Santa-Coco! Mais je ne râle pas trop! Tu as raison, si ça ne fait pas mon affaire, je peux toujours rester à Boucherville chez-nous!
Mais là où le rouge m’est monté aux joues, c’est lorsque j’ai constaté que pour faire mon check-in comme on dit en bon français, je devais débourser 68$ à l’aller et aussi au retour! Oui, madame! Oui, monsieur! 136$ pour choisir un siège sur une application sur mon téléphone. Ça fait cher le pitonnage! Encore une fois, tu me diras: t’avais juste à ne pas sélectionner ton siège et on t’aurait attribué ce qui reste. Oui, mais non! Parce que mon vol était overbooké! Donc, j’aurais pu rester coincé à Calgary. Ce qui me tentait moyen-pas-du-tout. Et de toute façon, c’est le principe! On paie déjà assez cher comme ça, on n'a pas besoin de se faire surprendre le portefeuille par un ajout de frais qui n’a, pour seule utilité, que de me vider les poches! C’est de l’arrogance typique d’Air Canada ! Et sans dire que ce sont des sous de moins que je ne peux pas dépenser à destination. Pour des gens qui ont un budget serré de vacances, ça peut facilement être la découverte d’un resto local qui tombe à l’eau.
Pour ma part, je n’ai pas pu me louer un berger allemand pour faire comme tout le monde là-bas et me balader en montagne avec mon chien qui éloigne les ours! Hypothétiquement, à cause d’Air Canada, j’aurais pu mourir dévoré par un ours affamé qui sort de sa sieste d’hiver.
Mais je n’ai pas laissé cette frustration teinter mon voyage dans nos Alpes canadiennes. Telle la petite Heidi, j’ai gambadé avec joie et innocence sur les chemins de ce magnifique parc national.
See you bientôt Canmore!
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