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Une frappe aérienne russe a dévasté mercredi un hôpital pour enfants dans la ville portuaire assiégée de Marioupol. Le président Volodymyr Zelensky a qualifié la frappe d’«atrocité».
Une frappe aérienne russe a dévasté mercredi un hôpital pour enfants dans la ville portuaire assiégée de Marioupol. Le président Volodymyr Zelensky a écrit sur Twitter qu’il y avait «des gens, des enfants sous les débris» et a qualifié la frappe d’«atrocité».
Un sentiment partagé un peu partout aux quatre coins du monde et une multitude de questionnements. Pourquoi cibler un hôpital pour enfants ?
En entrevue au bulletin Le Fil 22h mercredi, Richard Giguère, brigadier à la retraite des Forces armées canadiennes a confié à l’animateur et journaliste Michel Bherer que ce bombardement était «très difficile à expliquer».
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M. Giguère s’imagine mal comment un hôpital pour enfants peut être considéré comme «un objectif militaire légitime».
Le brigadier à la retraite explique que le droit international humanitaire gère les conflits armés. Il s’agit d’un ensemble de règles qui visent à restreindre les effets des conflits armés sur les populations, dont les civils.
Richard Giguère précise qu’avec ce droit, les armées au combat «ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent dans le cadre de leurs opérations.»
Il ajoute que toutes les cibles considérées par les forces armées doivent procurer un avantage militaire par exemple les aéroports, les centres de communication ou des édifices militaires.
Une portion du droit international humanitaire protège directement les établissements médicaux ainsi que le personnel et les véhicules affichant «une croix rouge».
M. Giguère est catégorique : «Selon le droit des conflits armés, ce ne sont pas des cibles légitimes. C’est difficile à comprendre.»
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Est-ce que le bombardement d’un hôpital pour enfants par l’armée russe pourrait être une erreur ? Peut-être selon Richard Giguère. Il croit que le geste peut être une erreur «si la bombe est tirée d’un avion par exemple, et qu’il y a eu erreur de ciblage.»
«Toutefois, lorsqu’il est question de tirs directs, avec des chars d’assaut et des soldats armés, la thèse de l’erreur est beaucoup plus difficile à prouver,» est d’avis M. Giguère.
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