Début du contenu principal.
La juge n’a pas retenu le témoignage de l’accusée, considérant que ses propos n’étaient pas fiables et qu’elle avait témoigné de manière malhonnête.
Leblanc-Guibault a donc été reconnue coupable des chefs d’accusation de proxénétisme, d’avoir publié des publicités de services sexuels et d’avoir obtenu des services sexuels moyennant de l’argent.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo liée à l’article.
Le cauchemar de la victime de la proxénète a commencé en 2018, alors qu’elle était âgée de 15 ans. Pendant ce calvaire qui s’est étalé sur une période de six mois, elle devait s’occuper de jusqu’à 10 clients par jour dans la grande région de Toronto.
Le verdict de culpabilité a donc été un moment extrêmement émotif pour la victime et ses proches. «Ça me prouve que je n’étais pas fou. [Toutes les fois] quand je criais et que je pleurais, c’était vrai. Même là, en tant qu’adulte, c’est dur de le croire, tellement que c’était une grosse bulle», a-t-il témoigné.
Le dossier reviendra en cour au mois de juin. On devra alors connaître la peine imposée à Leblanc-Guibault.
Il s'agit du premier cas au Québec judiciarisé de proxénétisme où une femme aurait exploité sexuellement un homme d'âge mineur.
Une ordonnance de la cour nous interdit d'identifier la victime, mais celle-ci a avait raconté son histoire à Noovo Info en janvier dernier dans le but de sensibiliser les jeunes et les parents aux risques d'être exploité sexuellement.
«C'est très tabou. Dans le milieu gai, il y a beaucoup d'escortes. Il y a beaucoup d'abus sexuels, il y en a tellement qu'on dirait que c'est accepté. J'en ai vu beaucoup d'abus dans la communauté», avait-il confié.