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Le Service de police intermunicipal de Terrebonne estime avoir agi dans les règles de l’art dans cette affaire.
La famille de Destiny Barthold, l'une des femmes victimes de la présumée agression, vit dans la terreur et reproche aux policiers de ne pas l’avoir crue dès le départ. Voici le déroulement des faits allégués par Destiny, selon le témoignage qu’elle offert à Noovo Info.
Destiny et ses amies attendaient dans un véhicule au moment des faits allégués. «Le monsieur est venu cogner sur la fenêtre (de la voiture)», a-t-elle raconté. «J’ai tourné ma tête pour regarder: il avait une cagoule noire.»
Le présumé agresseur de 51 ans aurait tenu des propos pour le moins inquiétants. «Il a dit: "retournez dans votre quartier. Je vais vous tuer si vous ne retournez pas dans votre quartier", en n’arrêtant pas de frapper sur la fenêtre», a rapporté Destiny.
La suite donne froid dans le dos. Il aurait sorti une hache et un couteau pour frapper sur le véhicule. «Il a dit: "Si vous ne bougez pas, je vais vous tuer"», a avancé Destiny, qui était passagère aux moments des faits. «Il a frappé la fenêtre avec sa hache et la fenêtre s’est cassée sur moi.»
La conductrice de la voiture aurait alors reculé pour quitter les lieux et l’homme aurait poursuivi le véhicule à pied, selon le témoignage de Destiny, qui n’a pu retenir des larmes avant de critiquer le travail de la police.
«J’ai appelé le 911», s'est-elle souvenue. «Je criais parce que je paniquais. J’ai vu ma vie (défiler) devant mes yeux, je pensais que j’allais mourir.»
«La dame (la répartitrice, NDLR) a commencé à crier: "si vous ne vous calmez pas, je vais raccrocher sur vous".»
La mère de Destiny, Lydia, a aussi contacté la police. «J’ai appelé au poste de police et j’ai dit: "je ne comprends pas comment vous fonctionnez". Elle m’a dit: "faut pas que les gens paniquent". J’ai dit: "ce n’est pas assez paniquant? Ma famille a failli mourir sur ma propriété!"»
Mme Barthold n’est pas sentie bien traitée par les autorités policières. Elle a fait appel à la Coalition rouge, une firme de lobbying située à Montréal dédiée à l’élimination du profilage racial et du racisme systémique au Canada.
«Ils ont montré la vitre brisée», a relaté Alain Babineau, de la Coalition rouge. «Une jeune fille a eu une coupure. Elles ne sont pas senties crues le soir même. Même lorsque la mère a rappelé, deux jours plus tard, on semblait minimiser l’affaire. Il n’y a eu aucun autre contact ensuite pendant une semaine et demie.»
«Vous pouvez vous imaginer la terreur dans laquelle la dame et sa famille vivaient», a renchéri M. Babineau.
L’homme de 51 ans fait face à des accusations d’agression armée, de menaces de mort et de méfait. Il doit comparaître en justice dans les prochains jours. Mais la police de Terrebonne refuse de commenter l’affaire auprès de Noovo Info
Pendant ce temps, Destiny Barthold vit dans la terreur et trouve que la police n’en fait pas assez.
«J’ai peur de rester dans ma propre maison toute seule.»