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Elle en avait parlé à plusieurs reprises à plusieurs intervenants, en vain. Elle a plutôt été placée dans un centre jeunesse.
De plus, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a continué de confier des enfants à cet homme, et les victimes se sont multipliées. Au moins quatre autres jeunes auraient été victimes d’abus sexuels dans cette famille.
C’est seulement qu’après la dénonciation d’une deuxième victime, que la DPJ passe à l’acte en 2021 et ferme la famille d’accueil.
Le père a été condamné à 10 ans de prison, en 2023, pour les gestes qu’il a commis sur les deux victimes. Son fils et son beau-frère font également face à la justice dans cette affaire.
L’avocate Valérie Assouline compte déposer une poursuite contre le CIUSSS de la Capitale-Nationale aux noms de ces deux victimes.
Comment «les intervenants entraient de la résidence, dans cette famille d’accueil, et ne voyaient rien? Il y avait même des jeunes qui s’agressaient entre eux», rapporte Me Assouline.
Cette poursuite pourrait également se transformer en recours collectif.
L’avocate estime que le gouvernement — elle pointe même au bureau du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant — aurait dû faire une enquête sur cette affaire.
Le ministre dit tout de même être «scandalisé» par le dossier, et promet demander des comptes à la Directrice nationale de la protection de la jeunesse.
En plus de venir à la défense des victimes présumées de la famille d’accueil, Me Assouline souhaite également lancer le message aux autres victimes «qu’elles n’ont pas à vivre ce secret».
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.