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«[Ça lui] apparaît comme étant très injuste.»
Immigrer au Québec peut s'avérer un parcours du combattant. C'est le cas d'une infirmière française, Margot Enderlin, qui est arrivée à Trois-Rivières, en Mauricie, il y a près de trois ans.
Recrutée pour travailler à la RPA Les Terrasses Dominicaines, elle devra pourtant travailler dans le secteur public pour une durée de deux ans si elle veut voir son expérience à l’international reconnue.
Voyez les explications de notre collaboratrice en actualité Paule Vermot-Desroches dans la vidéo liée à l’article.
L’arrivée de Mme Enderlin a été facilitée par l'arrangement de reconnaissance mutuelle, qui est un accord entre le Québec et la France pour reconnaître automatiquement les formations d'environ 26 métiers, dont celui d’infirmière. Cette entente permet de reconnaître que la formation pour certains métiers est la même en France et au Québec, ce qui facilite le recrutement à l’international.
«Le problème avec Margot Enderlin, c'est que le recrutement s'est fait par une entreprise privée. Et là, pour avoir la reconnaissance, par exemple, de l'Ordre des infirmiers et infirmières du Québec, ce que le CIUSSS lui demande, c'est de réaliser un stage de 70 jours de perfectionnement», explique Mme Vermot-Desroches.
Mme Enderlin se dit prête à effectuer ce stage. Le problème est qu’elle devra par la suite travailler deux ans dans le secteur public.
«[Ça lui] apparaît comme étant très injuste, parce que c'est la résidence privée qui a payé pour toutes les démarches, pour la recruter à l'international et qui lui a même fourni le logement. Et elle a eu un coup de cœur pour cette résidence-là», ajoute Mme Vermot-Desroches.
La chroniqueuse du Nouvelliste poursuit en indiquant qu’à ce jour, la Française ne peut que travailler à titre d’infirmière auxiliaire et doit limiter ses actes professionnels, bien qu’elle soit reconnue comme infirmière clinicienne en France depuis 2014.
«Ça fait qu’elle peut prodiguer certains soins, mais il y a beaucoup d'actes qu'elle ne peut pas faire. Ces actes-là permettraient souvent de ne pas amener les personnes âgées à l'urgence quand il y a quoi que ce soit pour pouvoir les aider», déplore Mme Vermot-Desroches.
De son côté, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec s’est engagé à rencontrer à nouveau l’infirmière afin de faire le suivi de son dossier.
Pour le segment intégral, voyez la vidéo.